Accusation de Rached Ghannouchi et autres membres du mouvement Ennahdha

06-06-2024

Le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Tunis a inculpé Rached Ghannouchi, président du mouvement Ennahdha, ainsi que plusieurs autres personnes, de deux chefs d’accusation majeurs. Les accusations portent sur un complot visant à commettre un attentat contre la sûreté intérieure de l’État et un attentat visant à changer la forme du gouvernement et inciter à la violence armée entre citoyens. Ces actes sont réprimés par les articles 68 et 72 du code pénal, a déclaré mercredi Mohamed Zitouna, porte-parole du Tribunal de première instance de Tunis, à l’agence TAP.

Mohamed Zitouna a précisé que l’enquête sur cette affaire impliquant Rached Ghannouchi, Rafik Abdessalem Bouchleka, Maher Zid, Youssef Nouri, Ahmed Machregui, Mohamed Samti et Mokdad Mejri, a été clôturée par le juge d’instruction. Le dossier a été transféré à la chambre d’accusation de la Cour d’appel de Tunis pour examen.

Les faits remontent à Ramadan 2023, suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’un enregistrement d’une réunion entre certains accusés. Cet enregistrement appelait à la désobéissance civile.

Rached Ghannouchi a été arrêté le 17 avril 2023, après une intervention lors d’une réunion organisée pendant Ramadan par le Front du Salut de l’opposition. Dans son discours, Ghannouchi a déclaré que « l’éviction d’Ennahdha et de l’Islam politique en Tunisie est considérée comme un projet de guerre civile ».

La vidéo, diffusée largement sur les réseaux sociaux, incitait à la violence contre les autorités de l’État. Des perquisitions ont permis de saisir des documents et des preuves confirmant l’implication des autres accusés dans cette affaire.

Par ailleurs, Mohamed Zitouna a annoncé l’ouverture d’une enquête indépendante sur les aspects financiers liés à cette affaire, impliquant des crimes punissables par la loi.

Gnetnews