Afek Tounes dénonce les dérives électorales et exprime son soutien aux candidats rejetés de la présidentielle

09-09-2024

Le Conseil national du parti Afek Tounes a tenu son assemblée générale en fin de semaine pour discuter de la détérioration du climat électoral et de l’aggravation des dérives autoritaires, ainsi que de l’instauration d’un État de non-droit.

Le conseil a exprimé son rejet des « méthodes d’exclusion utilisées lors de l’élection présidentielle, ainsi que de l’utilisation des institutions publiques pour écarter les concurrents ». Il a vivement condamné la décision de l’instance électorale de ne pas se conformer aux décisions du tribunal administratif, « la seule autorité judiciaire compétente en matière électorale ».

« Le non-respect de la décision judiciaire par l’instance électorale est perçu comme une grave dérive pouvant ébranler la confiance des citoyens dans le processus électoral, altérer sa crédibilité et sa légitimité, et remettre en question les principes de la République et de l’État de droit », déclare le parti dans un communiqué paru ce dimanche.

Face à cette situation, le parti Afek Tounes exige que l’instance électorale respecte les décisions judiciaires. Il demande également que les candidats dont les recours ont été acceptés soient rétablis et que ce grave dysfonctionnement soit corrigé.

Le parti appelle également le pouvoir exécutif à respecter son devoir de neutralité et à éviter l’ingérence des institutions étatiques dans les affaires politiques. Il dénonce la fixation d’un plafond de dépenses électorales irréaliste et l’interdiction du financement public, des mesures jugées entravantes, « surtout lorsqu’elles sont confrontées à l’utilisation des ressources publiques pour le candidat sortant ».

Le Conseil national exprime sa solidarité avec le candidat Ayachi Zemmal, « victime d’arrestations et de harcèlements », et réclame sa libération immédiate ainsi que celle des autres candidats emprisonnés. Il considère ces pratiques comme « un retour aux méthodes révolues que le peuple tunisien a rejetées en 2011 ».

Enfin, le conseil se réjouit de la création du Réseau tunisien de défense des droits et libertés, qu’il considère comme une étape importante pour défendre les principes démocratiques. Il félicite également les déclarations des acteurs de la société civile, des enseignants en sciences juridiques et politiques, ainsi que de l’Association des magistrats, pour leur message fort contre ce que Afek Tounes considère comme des abus de pouvoir et des violations de la loi.

Gnetnews