ARP: Débat budgétaire du ministère de l’Agriculture
Le jeudi 14 novembre 2024, le Parlement tunisien, en présence du Conseil national des régions et districts, a poursuivi ses travaux sur le budget de l’État pour l’année 2025, avec une session consacrée à la mission de l’Agriculture, des Ressources en Eau et de la Pêche. Sous la présidence de M. Ibrahim Bouderbala, la séance a réuni le ministre de l’Agriculture, M. Ezzeddine Ben Cheikh, et le secrétaire d’État chargé des ressources en eau, M. Hamadi Habib.
Sécurité alimentaire et gestion de l’eau : des priorités nationales
D’entrée, M. Bouderbala a rappelé l’importance de ce secteur pour la sécurité alimentaire et hydrique du pays, particulièrement face à la diminution des réserves d’eau et aux effets des changements climatiques. Selon lui, la mission législative doit s’unir à l’exécutif pour garantir la souveraineté alimentaire en promouvant des réformes législatives et des initiatives communes.
Les grandes lignes budgétaires de la mission
Le ministre de l’Agriculture a ensuite détaillé les axes stratégiques pour 2025 :
1. Production agricole durable pour atteindre l’autosuffisance et maîtriser les surplus des produits végétaux et animaux.
2. Sécurité sanitaire des produits agricoles pour répondre aux normes internationales.
3. Développement de l’agriculture biologique afin de renforcer son rôle dans l’économie.
4. Gestion optimale des ressources maritimes pour un développement durable de la pêche.
5. Amélioration de la gestion de l’eau par la connexion des barrages, la dessalination de l’eau de mer et des équipements d’économie d’eau.
6. Développement de systèmes d’alerte rapide pour les inondations et gestion des eaux traitées.
7. Protection des terres agricoles contre l’érosion et amélioration des infrastructures forestières et pastorales.
Interventions parlementaires et réponses du ministre
Les députés ont souligné l’urgence de :
– Protéger la récolte des olives et promouvoir l’huile d’olive à l’international.
– Restructurer les offices agricoles, notamment celui des céréales.
– Prendre des mesures pour préserver la ressource en eau et limiter la surexploitation des nappes phréatiques.
– Lutter contre la déforestation et le braconnage forestier.
– Faciliter l’accès à l’eau potable et au matériel agricole, surtout dans les régions isolées.
Le ministre a réaffirmé l’engagement de son département pour une agriculture durable et résiliente. Parmi les projets présentés figurent l’installation de nouvelles stations de dessalement, l’intégration des jeunes dans le secteur agricole, l’utilisation d’énergies renouvelables pour la gestion de l’eau, et la digitalisation du secteur agricole.
Gnetnews