Bizerte: Le procès des victimes de violations physiques reporté à janvier 2020

26-11-2019

La juridiction pénale de la justice transitionnelle de Bizerte a reporté au 27 janvier 2020 la deuxième audience concernant les violences physiques sous l’ancien régime. Dans les rangs de la défense étaient présentes 48 familles ainsi que l’entourage de personnes décédées. 

D’après l’agence TAP, l’audience de lundi n’a porté que sur 14 victimes et un seul des 35 accusés a assisté à l’audience. Il s’agit du directeur général de la Sécurité nationale du régime Ben Ali, Ali Seryati.

Pour sa défense, Seryati a affirmé que dans les années 1990 il était directeur général de la sécurité nationale et qu’il ne disposait alors de deux départements: celui de la sécurité et de la sécurité publique et celui des unités d’intervention. 

« S’il est prouvé qu’un agent de sécurité affilié aux départements que je supervisait à l’époque, cela ne pouvait être qu’un acte individuel», a-t-il dit.

La chambre criminelle pour la justice transitionnelle, a également décidé de tenir un « procès personnel Â» pour Seryati le 23 décembre prochain.

L’audience de lundi s’est déroulée en présence de nombreuses personnes de la société civile, de personnalités politiques et parlementaires, ainsi que des avocats des victimes.

Par ailleurs, une grande tente a été érigée devant le tribunal de première instance de Bizerte, organisée par l’Association internationale pour le soutien aux prisonniers politiques à Bizerte, dans laquelle des photographies de victimes de la tyrannie sous l’ancien régime ont été exposées ainsi que des documents qui dévoilent les horreurs des violations des droits de l’homme subies par les détenus.

Gnetnews