Budget 2025-ARP : Débat autour de la mission transport au Parlement
Ce dimanche 17 novembre 2024, le Parlement tunisien a tenu une séance plénière conjointe avec le Conseil national des régions et des districts, présidée par Ibrahim Bouderbala, pour examiner la mission transport dans le cadre du projet de budget de l’État pour 2025. La session a vu la participation du ministre du Transport, Rachid Amri, accompagné de cadres du ministère.
Un secteur vital en quête de réformes
Le président de l’Assemblée a souligné l’importance stratégique du secteur du transport, considéré comme une locomotive économique essentielle. Il a appelé à des réformes rapides et à la lutte contre la corruption, particulièrement dans les entreprises publiques. Le transport, qui touche directement la vie quotidienne des citoyens, doit également s’améliorer pour attirer davantage d’investisseurs.
Les priorités pour 2025
Le ministre du Transport a présenté les axes stratégiques du budget alloué :
– Renforcement du transport public: acquisition de 300 nouveaux bus, modernisation du réseau ferroviaire et mise à niveau des infrastructures, notamment pour le projet de la ligne RFR.
– Transport aérien: restructuration des compagnies nationales, amélioration des services aux passagers et développement des aéroports intérieurs.
– Transport maritime: modernisation des ports et renforcement de la flotte marchande.
– Transition énergétique: recours aux énergies renouvelables et réduction de l’empreinte carbone du secteur.
– Numérisation: mise en place d’applications dédiées au transport et amélioration des services en ligne.
Les préoccupations des députés
Les parlementaires ont exprimé leurs inquiétudes face aux défis persistants :
– La vétusté des équipements, notamment dans le transport scolaire et interurbain.
– La gestion opaque dans certaines entreprises publiques, avec des appels à des enquêtes sur des dossiers de corruption.
– La situation critique de la compagnie nationale de navigation, exacerbée par la saisie récente du navire *Amilcar* en Italie.
– Les retards dans des projets majeurs, comme le port en eaux profondes d’Enfidha.
Réponses et engagements du ministre
Face aux critiques, le ministre a précisé que l’acquisition de bus d’occasion n’était qu’une solution temporaire et que des plans à court, moyen et long termes étaient en cours. Il a également promis de s’attaquer aux dysfonctionnements structurels et de réviser plusieurs textes législatifs pour mieux répondre aux transformations économiques et écologiques.
La session s’est clôturée avec l’annonce de la reprise des travaux lundi 18 novembre, consacrés aux missions relatives à la famille, à la femme, à l’enfance, aux seniors et à la santé.