Condamnation de K2Rhym à quatre ans de prison

15-08-2024

La Chambre correctionnelle du Tribunal de première instance de Jendouba a prononcé, ce mercredi, une condamnation par contumace à l’encontre du rappeur Karim Gharbi, alias K2Rhym. Celui-ci a été condamné à quatre ans de prison, une amende de 5 000 dinars et une interdiction à vie de se présenter à toute élection. Cette condamnation fait suite à son retrait d’un formulaire de soutien à une candidature présidentielle.

Par ailleurs, le président du Conseil local de Jendouba a été condamné à un an de prison et à une amende de 1 000 dinars. Une autre accusée, jugée par contumace, a écopé de quatre ans de prison avec exécution immédiate et d’une amende de 5 000 dinars. D’autres prévenus ont été frappés d’une interdiction de voter pour une durée de six ans.

Ces décisions découlent d’accusations de collecte de signatures pour une candidature présidentielle en échange de rémunérations, comme l’a rapporté le porte-parole du Tribunal, Alaeddine Aouadi, à l’agence Tunis Afrique Presse (TAP).

Le ministère public avait émis, lundi, un mandat de dépôt contre le responsable local, le déférant devant la chambre correctionnelle avec Karim Gharbi et une autre accusée, tous deux en fuite. Les charges retenues concernent la distribution de dons en espèces ou en nature pour influencer les électeurs, conformément à l’article 161 du nouveau Code électoral.

L’enquête, initiée suite à des communications entre plusieurs personnes concernant le soutien à la campagne de Karim Gharbi, avait déjà conduit à la condamnation de quatre femmes, dont trois à deux ans de prison et la quatrième à quatre ans avec exécution immédiate. Karim Gharbi, le responsable local et une accusée en fuite ont également été inculpés pour les mêmes faits.

L’avocat du président du Conseil local de Jendouba a contesté les accusations, affirmant qu’aucune preuve de collecte de signatures n’a été présentée et démentant toute relation entre son client et Karim Gharbi.

Gnetnews