Début de la Conférence Panafricaine sur la lutte contre les flux financiers illicites en Afrique
Ce mercredi, M. Nabil Ammar, Ministre des Affaires Étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’Étranger, a inauguré la première Conférence Panafricaine sur la lutte contre les flux financiers illicites en Afrique. Cet événement, organisé par l’Union africaine, se déroule à Tunis du 26 au 28 juin 2024 sous le thème « Passer des paroles aux actes ».
Dans son discours d’ouverture, M. Ammar a souhaité la bienvenue aux représentants des gouvernements africains et aux experts présents. Il a souligné l’importance pour certains pays du Nord de cesser les discours moralisateurs et la politique des deux poids, deux mesures. Ces pays prônent les droits de l’Homme et la démocratie, mais ne soutiennent pas réellement les efforts africains pour une indépendance véritable et la pleine jouissance de leurs ressources.
Le ministre a insisté sur la nécessité pour les pays africains de récupérer les fonds détournés, lesquels profitent principalement aux économies de certains pays du Nord. Il a dénoncé les obstacles à l’échange d’informations sous prétexte de complexité des procédures, et a critiqué l’incapacité des institutions internationales à apporter des solutions appropriées.
M. Ammar a mis en lumière la dimension politique de la lutte contre les flux financiers illicites, soulignant qu’elle nécessite un engagement international sincère. La communauté internationale doit démontrer son soutien aux efforts africains en matière de développement en s’engageant dans la lutte contre la corruption, le terrorisme, l’évasion fiscale et en facilitant la restitution des fonds volés.
Il a également présenté les initiatives de la Tunisie pour renforcer sa législation et ses mécanismes de lutte contre les flux financiers illicites, ainsi que la coopération avec les pays partenaires et les organisations internationales. Le ministre a conclu en appelant à une révision du système financier international et à une réforme des structures responsables pour freiner la circulation des fonds illicites, qui nuit au développement durable et à la gouvernance en Afrique.
Gnetnews