Examen du budget 2025 du ministère des Affaires culturelles : Enjeux et priorités
Le Palais du Bardo a accueilli dimanche une séance plénière réunissant l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et le Conseil national des Régions et des Districts (CNRD) pour examiner le budget 2025 du ministère des Affaires culturelles. Ce dernier, porté par la ministre Amina Srarfi, affiche un montant de 425,4 millions de dinars, en hausse de 3 % par rapport à 2024.
Répartition et priorités budgétaires
La majeure partie du budget (92 %) sera affectée à cinq programmes clés : les arts, le livre et la lecture, l’action culturelle, et le patrimoine. Les 8 % restants seront consacrés à des actions de pilotage et d’appui.
Dans ses réponses, la ministre a insisté sur l’état critique du réseau national des maisons de la culture, dont 70 % des infrastructures sont délabrées. Pour pallier cette situation, 3 millions de dinars seront alloués à des initiatives d’animation culturelle dans les zones dépourvues d’équipements adéquats. Par ailleurs, un concours a été organisé pour intégrer 200 contractuels dans le cadre des efforts pour renforcer les effectifs du ministère.
Concernant le patrimoine, des projets phares, comme la réhabilitation du Palais Borj Baccouche à l’Ariana, bénéficieront d’un financement de 7 millions de dinars, tandis que 9 millions de dinars seront investis dans la gestion des musées et des sites historiques à travers le pays.
Les préoccupations des élus
Les débats parlementaires ont mis en lumière des attentes diversifiées :
– Décentralisation culturelle: Plusieurs élus ont plaidé pour un renforcement de l’action culturelle dans les régions rurales.
– Patrimoine: Aymen Akraa a appelé à préserver les monuments historiques, notamment à Kairouan, pour intégrer ces sites dans des projets de développement culturel et économique.
– Secteur artistique et audiovisuel: Les critères de financement des Å“uvres et la stratégie de soutien aux festivals nationaux et internationaux ont été largement discutés.
– Livre et édition: Nejla Lehiani a exprimé des inquiétudes sur le déclin de la Foire internationale du Livre de Tunis et d’autres manifestations culturelles majeures.
Une approche stratégique attendue
Les députés ont également proposé des réformes pour le secteur artistique, à l’image de Faouzi Daass, qui a suggéré une refonte du cadre législatif et une meilleure exploitation du cinéma pour valoriser le patrimoine tunisien.
Vers un suivi renforcé
La ministre Amina Srarfi s’est engagée à répondre ultérieurement aux interrogations des députés par une lettre officielle aux deux chambres parlementaires. Elle a également insisté sur la recherche de nouveaux financements pour les projets en suspens et sur une meilleure gestion des festivals culturels.
Gnetnews