Gaza : Au moins 20 morts dans des tirs israéliens près d’un point de distribution d’aide humanitaire

16-06-2025

Au moins vingt civils palestiniens ont été tués et plus de 200 blessés, lundi 16 juin 2025, lors de tirs de l’armée israélienne près d’un centre de distribution humanitaire à Rafah, au sud de la bande de Gaza, selon les services de la défense civile palestinienne.

Les victimes faisaient la queue pour obtenir de la nourriture auprès d’un centre d’aide américain lorsqu’elles ont été visées par des tirs entre 5h et 7h30 du matin, a précisé Mahmoud Bassal, porte-parole de la défense civile. La scène s’est déroulée près du rond-point d’Al-Alam, dans une zone déjà lourdement affectée par plus de vingt mois de guerre.

Hôpitaux débordés et sous-équipés

Les blessés ont été transférés vers plusieurs établissements du sud du territoire, dont le fonctionnement est gravement perturbé par les combats et les pénuries de médicaments. Dans un contexte de famine croissante, des Gazaouis continuent de se rassembler, chaque jour à l’aube, aux abords des points d’aide, au péril de leur vie.

Des appels à une enquête internationale

Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a appelé à des enquêtes impartiales et immédiates sur les attaques visant des civils affamés, lors de la session du Conseil des droits de l’homme à Genève.

Depuis l’ouverture, le 27 mai dernier, de centres d’aide humanitaire gérés par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF) — une organisation soutenue par les États-Unis et Israël mais non reconnue par l’ONU — plusieurs incidents meurtriers ont été signalés. L’ONU refuse de collaborer avec la GHF, invoquant des doutes sur sa neutralité et ses méthodes de distribution.

Médecins sans frontières hausse le ton

L’ONG Médecins sans frontières a, de son côté, exhorté l’Union européenne à exiger des comptes à Israël pour les violations du droit international humanitaire. Elle appelle également à accélérer les évacuations médicales, rappelant qu’environ 13 000 personnes, dont 4 500 enfants, nécessitent des soins urgents hors de Gaza.

En dépit des restrictions imposées aux médias et de l’impossibilité d’accéder librement aux zones touchées, les alertes humanitaires se multiplient, tandis que le spectre d’une famine généralisée plane sur la bande de Gaza.

Gnetnews