Israël et l’Iran poursuivent leurs frappes pour la sixième nuit consécutive

Le conflit entre Israël et l’Iran a franchi un nouveau seuil de violence dans la nuit de mardi à mercredi 18 juin, avec une sixième nuit consécutive d’échanges de frappes. Selon les autorités israéliennes, l’armée a mené des bombardements ciblés dans la région de Téhéran, sans en préciser les conséquences. En réponse, les Gardiens de la révolution, bras armé du régime iranien, ont affirmé avoir lancé des missiles hypersoniques contre Israël, sans confirmation sur les cibles touchées ni l’ampleur des dégâts.
Sur les réseaux sociaux, le ton est monté. « La bataille commence », a écrit Ali Khamenei sur X, avertissant que l’Iran « ne montrerait aucune pitié envers les sionistes ». Le Guide suprême iranien, plus haute autorité du pays, semble ainsi entériner un basculement vers une confrontation totale.
De son côté, Donald Trump est sorti de son silence sur la plateforme Truth Social en appelant l’Iran à une « capitulation sans conditions ». L’ancien président américain a affirmé que les États-Unis connaissaient l’emplacement exact du guide suprême iranien, ajoutant toutefois ne pas envisager son élimination « pour le moment ».
Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a quant à lui déclaré que « tuer l’ayatollah Khamenei mettrait fin au conflit », assumant une position radicale qui pourrait précipiter un embrasement régional.
Alors que les menaces se multiplient, la communauté internationale tente de freiner l’escalade. Depuis le Canada, où se tient le sommet du G7, Emmanuel Macron a mis en garde contre toute tentative de changement de régime en Iran par la voie militaire, estimant qu’une telle action conduirait au « chaos ».
Face à la dégradation rapide de la situation, les États-Unis ont annoncé la fermeture temporaire de leur ambassade à Jérusalem jusqu’à vendredi, invoquant des raisons de sécurité.
Le bilan humain, déjà lourd, continue de s’alourdir. D’après l’ONG Human Rights Activists, basée à Washington, au moins 585 personnes ont été tuées et 1 326 blessées depuis le début des frappes israéliennes sur le territoire iranien. Les autorités iraniennes, qui n’ont pas mis à jour leurs chiffres depuis lundi, faisaient alors état de 224 morts et 1 277 blessés.
Gnetnews