Kais Saied discute de l’avenir agricole et hydrique de la Tunisie

04-06-2024

Ce lundi 3 juin au palais de Carthage, le Président de la République, Kais Saied, a rencontré M. Abdelmonem Belaati, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, ainsi que M. Ridha Gabouj, secrétaire d’État chargé des Ressources en Eau.

Cette réunion a abordé plusieurs points cruciaux, notamment les perspectives des récoltes de blé dur et tendre, qui s’annoncent prometteuses grâce aux récentes pluies bienfaisantes. Les discussions ont également porté sur les niveaux des réserves d’eau dans les barrages et l’avancement des travaux de construction de nouveaux barrages. Le Président Saied a insisté sur l’importance de l’entretien des barrages existants, dont certains sont encombrés de sédiments, réduisant ainsi leur capacité de stockage.

Le Président a souligné que la situation actuelle de la Tunisie est le résultat de décennies de manque d’entretien et de maintenance, combiné aux effets du changement climatique et de la rareté de l’eau, des problèmes dont la Tunisie n’est pas responsable mais dont elle subit les conséquences.

Les projets de dessalement de l’eau de mer ont également été évoqués, avec des installations proches de l’achèvement à Zarzis et Sfax, ainsi que des projets similaires en cours notamment à Mahdia. Le Président a également discuté de la nécessité d’un nouveau cadre juridique pour les associations de gestion de l’eau afin de résoudre les problèmes de coupures d’eau fréquentes causées par des comportements irresponsables.

Par ailleurs, le Président Saied a souligné l’importance de la mise en œuvre des activités de l’Office national des fourrages pour lutter contre le monopole qui a affecté les agriculteurs et les éleveurs pendant des années, entraînant une baisse de la production laitière et une augmentation des prix.

Enfin, le Président a abordé l’agriculture dans les régions désertiques, en appelant à des actions rapides pour transformer ces zones en terres fertiles. « Les réussites de Rejim Maâtoug et El Mhadhbi démontrent que les zones désertiques peuvent devenir des terres productives, cultivant non seulement des dattes et des olives, mais aussi divers légumes et fruits », a-t-il dit en substance.

Gnetnews