Kaïs Saïed fustige les obstacles administratifs et appelle à des réformes profondes

Lors d’une réunion tenue lundi après-midi au Palais de Carthage avec la cheffe du gouvernement, Mme Sarra Zaâfrani Zenzri, le président de la République Kaïs Saïed a plaidé en faveur d’une refonte législative globale, tout en dénonçant avec fermeté certaines pratiques au sein de l’administration.
Selon un communiqué de la présidence, le chef de l’État a souligné que la Tunisie avait besoin de nouvelles lois dans tous les secteurs, mais aussi — et surtout — de responsables qui assument réellement leurs responsabilités. Il a fustigé les entraves bureaucratiques qui freinent le fonctionnement normal des services publics, évoquant une tendance délibérée à compliquer la vie des citoyens au nom de procédures souvent invoquées à tort.
Kaïs Saïed a averti que de tels agissements ne sauraient rester impunis, appelant à l’application stricte de la loi contre tout manquement ou toute négligence. « Les salaires sont versés à partir de l’argent du peuple pour servir le peuple, non pour protéger des lobbies qui manœuvrent dans l’ombre de nombreuses administrations », a-t-il martelé.
Par ailleurs, le président de la République a annoncé que des travaux de restructuration touchant plusieurs institutions étaient en cours. « L’existence même d’une institution ne constitue pas une fin en soi ; sa légitimité repose sur l’atteinte des objectifs pour lesquels elle a été créée », a-t-il affirmé. Il a également tourné en dérision l’existence d’organismes chargés de la prévention de la corruption, en affirmant : « C’est comme vouloir prévenir une maladie alors que les symptômes sont déjà visibles au grand jour ».
Cette nouvelle sortie du chef de l’État s’inscrit dans une série de critiques récurrentes adressées à une administration qu’il accuse régulièrement d’être gangrenée par l’inefficacité et les influences occultes.
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