La Commission des finances de l’ARP examine les revendications des entreprises tunisiennes
Dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour 2025, la Commission des finances et du budget s’est réunie le 11 novembre 2024 avec le Conseil national des régions et des districts. Les discussions ont porté sur divers secteurs, incluant les solutions de paiement électronique, les institutions de micro-finance, ainsi que les industries de panneaux solaires et d’aluminium.
Les représentants des entreprises de paiement électronique ont souligné leur rôle dans l’inclusion financière et la lutte contre l’économie parallèle, précisant qu’elles sont soumises à une taxe de 35 % sur les bénéfices, qui pourrait être portée à 40 %. Ils ont proposé une modification à l’article 32 du projet de loi pour les exempter de cette hausse.
Les institutions de micro-finance ont, quant à elles, plaidé pour un soutien aux populations éloignées des banques. Elles ont suggéré de faciliter les procédures administratives et de renforcer les ressources financières pour optimiser leur impact social, rappelant un taux de recouvrement de 88 % pour leurs prêts.
L’Organisation nationale des entrepreneurs a exprimé ses préoccupations quant aux répercussions de la réforme fiscale sur le secteur privé, notamment en ce qui concerne la taxation progressive des individus. Elle a proposé des ajustements pour alléger la pression fiscale, incluant la mise en place d’une plateforme numérique pour simplifier les démarches administratives et la création de fonds d’investissement régional et de soutien aux petites et moyennes entreprises.
Du côté des jeunes experts-comptables, des propositions ont été avancées pour réduire l’impôt sur les sociétés à un taux uniforme de 17 %, ainsi que pour supprimer certaines dispositions jugées dissuasives, telles que l’article 36, qui permet une évaluation arbitraire des biens immobiliers par l’administration fiscale.
Les fabricants de panneaux solaires ont également plaidé pour la préservation des mesures du précédent budget 2024, craignant que la suppression de certains avantages ne freine le développement du secteur de la transition énergétique. Par ailleurs, les fabricants d’aluminium et de sacs tissés ont appelé à l’exonération des droits de douane sur leurs matières premières pour renforcer leur compétitivité et leur capacité d’exportation.
Les députés ont pris note de ces demandes, posant des questions sur la production locale, la qualité des produits tunisiens, et l’emploi généré par ces entreprises. Ce cycle d’auditions devrait permettre d’affiner le projet de loi de finances afin de favoriser le développement des entreprises tout en respectant les impératifs budgétaires de l’État.
Gnetnews