La situation économique en Tunisie : Perspectives 2024 et 2025 selon la Banque Mondiale

17-01-2025

D’après les Perspectives économiques mondiales de la Banque mondiale, la croissance économique de la Tunisie pour l’année 2024 devrait rester modeste, avec une estimation à 2,2%. Cette faible performance est notamment liée à des facteurs structurels qui affectent l’économie nationale. En 2025, la croissance pourrait légèrement s’améliorer pour atteindre 2,3%, mais plusieurs facteurs demeurent incertains.

L’inflation continue d’être un frein pour l’économie tunisienne. Elle affecte le pouvoir d’achat des citoyens et limite l’expansion du secteur privé. Parallèlement, la sécheresse persistante impacte l’agriculture, un secteur essentiel pour l’économie du pays. Cette situation, combinée à une baisse du fret maritime en raison des perturbations au niveau du canal de Suez, ralentit le commerce extérieur de la Tunisie.

La situation géopolitique complexe dans la région, en particulier le conflit israélo-palestinien, a également des répercussions sur l’économie tunisienne. Bien que les conditions demeurent difficiles, il existe des éléments qui pourraient soutenir la reprise économique dans les années à venir. Parmi ceux-ci, les investissements étrangers, les envois de fonds des Tunisiens à l’étranger et l’essor de certains secteurs comme le tourisme et les services pourraient contribuer à stimuler la demande intérieure. Les efforts du gouvernement pour stabiliser l’économie et attirer les investissements étrangers devraient aussi soutenir une reprise progressive.

En ce qui concerne les projections pour 2025 et 2026, la croissance devrait rester modeste. La Banque mondiale prévoit une légère accélération à 2,3% en 2026. Cependant, les incertitudes économiques et politiques, ainsi que les tensions géopolitiques, risquent de maintenir une dynamique fragile.

Les principaux risques qui pèsent sur l’économie tunisienne incluent les incertitudes politiques internes, qui pourraient freiner l’attractivité du pays pour les investisseurs, ainsi que la poursuite des conflits dans la région méditerranéenne qui affecterait davantage les exportations. De plus, les phénomènes climatiques extrêmes représentent une menace pour le secteur agricole, déjà vulnérable, et pourraient avoir des conséquences importantes sur l’économie du pays.

Gnetnews