La Tunisie a besoin de 3 milliards de dinars pour indemniser les victimes du despotisme

08-01-2021

Le président de l’’instance générale des résistants, des martyrs et blessés de la révolution, Abderrazek kilani, a affirmé ce vendredi 07 janvier, que sa mission consiste « à parachever le processus de justice transitionnelle, avec le vide laissé par l’Instance Vérité et Dignité (IVD) après la fin de son mandat ».

Intervenu ce matin sur Shems, il a délaré que l’action de son instance s’articule autour de plusieurs volets, dont celui de l’indemnisation des victimes du despotisme.

L’ancien bâtonnier qui est également, président de la commission de gestion du fonds de la dignité et de réhabilitation des victimes du despotisme, a indiqué que le nombre de décisions de réparation s’élève à 29 950, laquelle réparation revêt plusieurs aspects : moral, matériel, poursuite du parcours professionnel, etc.

Il a ajouté que l’indemnisation des victimes du despotisme nécessite, selon les premières estimations, 3 milliards de dinars (3 mille millions de dinars).

La loi oblige l’Etat à indemniser les victimes par ses propres moyens, mais étant donné que l’Etat est dans l’incapacité de réunir cette somme faramineuse, une campagne de dons  été lancée, au profit du fonds de la dignité, a-t-il indiqué.

Ledit fonds créé en vertu de l’article 41 de la loi organique régissant la justice transitionnelle, n’est pas encore opérationnel, a-t-il précisé, signalant que 10 millions de dinars du budget de l’Etat, devront lui être versés au titre du projet de loi de finances de 2014.

La loi prévoit aussi qu’un taux des montants qui seront versés, dans le cadre des décisions de l’Instance Arbitrage et Réconciliation, relevant de l’IVD, soient prélevés et injectés dans le fonds de la dignité ; ce taux sera fixé par un arrêté du chef du gouvernement.

Me Kilani a, de sucroît, souligné que la Tunisie a reçu des promesses de l’étranger, organisations ou pays amis. Selon ses dires, « le haut-commissariat des droits de l’homme et le PNUD s’intéressent à ce sujet ».

L’indemnisation des blessés et des familles des martyrs des opérations terroristes est l’un des volets de l’action de l’instance, a-t-il encore noté, signalant que ces dossiers font l’objet de suivi avec les ministères de l’Intérieur et de la Défense pour voir si les personnes concernées avaient obtenu leurs droits.

Le président de l’instance a appelé « les forces vives, ayant foi en la démocratie, les droits de l’homme et la liberté, à faire réussir cette cause juste et noble, dont sont tributaires la réussite de la transition démocratique, et la paix civile ».

Gnetnews