La Tunisie se dit étonnée de la position de l’Éthiopie, mettant en doute son engagement africain
La Tunisie exprime son étonnement envers la teneur du communiqué du ministère des Affaires étrangères éthiopien, paru le 15 septembre 2021, « mettant en doute son engagement résolu et permanent en matière de défense des affaires africaines dans tous les forums internationaux, et lors de son mandat au Conseil de sécurité, en tant que membre non permanent ».
Dans un communiqué rendu public la nuit d’hier, le ministère des Affaires étrangères affirme qu’ »autant la Tunisie valorise les relations de coopération avec l’Éthiopie, autant elle est étonnée du contenu dudit communiqué. »
« La Tunisie a œuvré, tout au long du processus de négociations autour du projet du communiqué, à échanger avec toutes les parties concernées, et avec les membres du Conseil de sécurité à différents niveaux, et ce pour rapprocher les points de vue, et parvenir à un accord équilibré, prenant en considération les préoccupations et les intérêts de toutes les parties, garantissant leur droit au développement et écartant la région des tensions ».
Le ministère affirme que « depuis le début de la négociation sur le projet du communiqué, coordination et concertation étaient de mises avec tous les pays concernés ». « Cette initiative n’était dirigée contre aucune partie, mais son objectif était d’encourager les pays concernés, à reprendre les négociations d’une manière constructive, de valoriser le rôle central de l’Union africaine, et de renforcer l’appui de la communauté internationale en matière de parrainage de ces négociations, en vue de parvenir à une solution consensuelle, ce qui s’est traduit par l’unanimité à laquelle, le communiqué présidentiel a été adopté de la part de tous les pays membres du Conseil de sécurité’.
Ces derniers « ont contribué, avec sérieux, à parvenir à un texte équilibré ayant comporté toutes les propositions qu’ils ont eux-mêmes présentées, ainsi que celles formulées par les pays concernés. »
L’Éthiopie avait auparavant considéré que la Tunisie avait commis un faux pas historique, en incitant le Conseil de sécurité à prendre position sur le barrage de la renaissance, « ce qui torpille sa responsabilité officielle en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité, au nom de l’Afrique ».
Gnetnews