Lancement d’un appel « pour la protection et la réussite des élections ! »
Les prochaines élections législatives et présidentielles représentent deux dates décisives pour réussir la transition démocratique. Un «appel pour la protection et la réussite des élections », a été lancé pour protéger le climat politique, lors d’une conférence organisée samedi 18 Mai par le Centre d’études Islam et Démocratie CSID.
Concernant les points les plus importants, apparus dans cet appel, le président du CSID a révélé que, « les signataires doivent tenir à la réconciliation nationale, et condamner tout discours d’exclusion ».
« La diabolisation des partis et de l’action politique doit cesser également », a-t-il appelé, en rappelant que la diversité des opinions, et de leurs représentants, forment les fondements même de la démocratie ».
Un autre point évoqué a trait à «l’impartialité de l’Etat, de la gestion des conflits et des tiraillements politiques ». Il est obligatoire en ce moment de prévenir l’idée du « parti Etat », d’autant plus que cette notion dangereuse rappelle les politiques menées sous le régime de Ben Ali.
Masmoudi a parlé d’autres recommandations sur le plan juridique, comme la création et l’activation au plus vite d’une cour constitutionnelle. « Quant au seuil électoral, il doit varier entre 3% à 5%, pour que les partis politiques soient plus représentatifs de l’opinion publique et de la volonté des électeurs ».
En s’exprimant sur la question du seuil électoral, Issam Chebbi, Secrétaire Général d’Al Jomhouri, a expliqué que la coalition des petits partis avec les partis dominants, affaiblit l’opposition. « Il faut s’attacher à un seuil qui ne dépasse pas les 5%, pour éviter que l’opposition ne disparaisse ».
Chebbi s’est penché sur la question de la désinformation qui induit en erreur les électeurs : « Les instances de régulation doivent jouer leur rôle, en faisant face aux sondages falsifiés, au service des partis les plus médiatisés ».
Il a aussi recommandé d’arrêter juridiquement l’activité des associations préfabriquées, au financement obscur, comme dans le cas de la fondation Rambourg.
Par ailleurs, le vice-président du parti Al Moubedara, Mohamed Ghariani, a insisté sur l’impartialité des médias. « C’est une condition essentielle pour la réussite des élections ».
« Il faudra renforcer la liberté d’expression, mais aussi condamner toute tentative d’influencer les journalistes, par les parties concurrentes aux élections ».
« L’objectivité en matière de traitement des sujets est obligatoire, pour contourner les lobbies qui souhaitent diriger le paysage médiatique. D’ailleurs, la confusion entre chroniqueurs et intervenants, sur les plateaux des émissions, est devenue redondante, les électeurs se trouvent, par conséquent, plus influencés par les discours des journalistes, plus que les politiques », conclut-il.
« Ce comportement doit être régulé en urgence, par un code de conduite dédié aux médias, qui a pour objectif de rendre la confiance des Tunisiens, à la démocratie participative ».
« Pour sortir de la crise actuelle, il faut que la Tunisie réussisse les élections prochaines », a indiqué le président du bureau politique d’Ennahdha, Noureddine Arbaoui.
« Cet évènement représente un test pour tous les partis, dont certains sont focalisés sur la meilleure méthode pour entraver leurs concurrents. Ces attitudes nuisent à la crédibilité des politiciens, et conduisent à la répulsion du citoyen, d’où la nécessité de valoriser les principes d’intégrité, et d’accepter l’échec avec dignité. »
Par ailleurs, le chargé de communication, et le membre de la HAICA, Adel Brinsi, a déclaré que, « grâce aux efforts de 3000 agents d’inscription, et 500 agents de contrôle, les listes électorales comptent un million de nouveaux électeurs enregistrés durant ce mois de mai 2019 »
Concernant la campagne d’inscription massive, et les accusations sur la non-vérification des historiques juridiques des électeurs, Brinsi a expliqué que les plateformes utilisées dans cette opération, sont munies d’une base de données qui montre toutes les pénalités et les dépassements, commis par la personne, une fois le nom et le numéro de la CIN, sont tapés sur le logiciel.
Il a aussi clarifié, que le reçu d’enregistrement, n’est fourni à l’électeur qu’une fois, ses données sont vérifiées.
Emna Bhira