Le gouvernement de compétences est capable de « réalisation rapide », via « des solutions non-conventionnelles » (Mechichi)

01-09-2020

Le chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi, a affirmé ce mardi 1er septembre à l’Assemblée, « avoir choisi un gouvernement de compétences, capable de réalisation rapide et à même de trouver des solutions aux différentes problématiques ».

Il a estimé, dans son discours à l’Assemblée pour solliciter sa confiance, que « le problème en Tunisie réside dans la faiblesse en termes de dispositifs mis en place, censés traduire dans les faits les choix politiques et les grands programmes à même de changer le vécu des Tunisiens. » Il a dit que son gouvernement est celui de l’action, procédera « d’une approche d’efficacité et aura l’audace d’opérer les changements nécessaires à travers des solutions non-conventionnelles, et en optant pour les propres moyens du pays à travers leur utilisation optimale ».

Mechichi a prôné « une formule consensuelle » permettant de répartir les charges entre les différentes catégories, prônant « l’attachement à la souveraineté nationale, à la sécurité alimentaire et énergétique ».

Le successeur désigné d’Elyes Fakhfakh avait, en préambule, dressé un tableau sombre de la réalité socioéconomique dans le pays. « L’espoir d’une nouvelle Tunisie, né après la révolution, s’est transformé en un simple rêve, voire une désillusion et un désespoir au point que les jeunes s’ hasardent dans les embarcations de la mort pour fuir une réalité difficile ».

Mechichi a énuméré les indicateurs inquiétants dont la dette qui atteindra les 80 milliards dinars avec la fin de cette année, et un service de la dette de 18 milliards dinars, soit le double du budget de développement.

Il a évoqué une baisse de l’épargne de 21 %, ainsi que du taux de l’investissement qui passe de 24 % en 2010, à 13 % actuellement, ce qui ne favorise ni le développement, ni l’emploi.

Il s’est arrêté à l’important taux de chômage de 15 %, et son double des diplômés du supérieur, preuve que l’ascenseur social est en panne.

Mechichi a pointé le recul de la production du phosphate et des hydrocarbures, ayant impacté les ressources de l’Etat, et creusé le déficit de la balance commerciale, ainsi que les problèmes de l’éducation, la formation professionnelle, la santé, l’absence de vision en matière de réforme du régime des retraites, etc. « cette situation appelle à passer au travail sérieux, immédiatement et sans plus tarder », a-t-il appelé en substance.

Gnetnews