Le gouvernement Jemli est composé de 40 % de femmes, la moyenne d’âge de ses membres est de 50 ans

02-01-2020

Contrairement aux usages, le chef du gouvernement désigné, Habib Jemli, n’a pas dévoilé hier la composition de son gouvernement, après en avoir transmis la liste au président de la république.

Lors d’une conférence de presse tenue hier, mercredi 01 janvier, au palais de Carthage, le chef du gouvernement désigné s’est limité à donner quelques flashs sur son nouveau cabinet, en reportant son annonce à ce jeudi 02 janvier, sans avancer un motif convaincant de cet ajournement.

Pour sa part, la présidence de la république a confirmé dans un communiqué l’entrevue entre Saïd et Jemli le premier jour de l’année 2020, « autour des évolutions du processus de formation du nouveau gouvernement ».

La présidence a ajouté qu’il était attendu que la conférence de presse consécutive à la rencontre, soit consacrée à la formation de la nouvelle composition gouvernementale, mais « il a été convenu de poursuivre les concertations, de manière à l’annoncer dans les délais, les plus proches ».

La même architecture gouvernementale maintenue
Ce faisant, le chef du gouvernement désigné a affirmé s’être déployé à choisir des « compétences nationales indépendantes », se prévalant des « attributs de compétence, d’intégrité, de capacité de gestion et d’indépendance par rapport aux partis politiques ».

« La difficulté que ces attributs soient réunis chez les membres du gouvernement était la première cause du retard de son annonce, outre l’entente autour de son programme d’action et ses priorités », s’est-il justifié.

Il a encore fait savoir que les femmes représentent 40 % des membres du futur gouvernement, « ce n’est pas la parité, mais on y est presque »,  et que la moyenne d’âge de ce gouvernement est de 50 ans. Le ministre le plus jeune a 31 ans, et celui le plus âgé a 69 ans.

Il a, par ailleurs, indiqué que certains membres de l’actuel gouvernement vont rempiler dans le prochain gouvernement, signalant que « la même architecture gouvernementale était maintenue, étant donné que la fusion entre ministères et la création de pôles ministériels est une mission complexe à même d’entraver l’action et le règlement des difficultés dont souffre le pays ».

Le successeur désigné de Youssef Chahed a ajouté que « la responsabilité est une charge et non un honneur », et que son gouvernement travaillera dans « l’unité, avec abnégation et sans tergiversation ». Chaque membre du gouvernement préparera un programme de travail le premier mois, qui sera soumis et adopté par le conseil des ministres, et puis transmis à l’Assemblée des représentants du peuple, a-t-il promis.

Il a affirmé que les priorités de son gouvernement se résument aux « questions économiques, financières, sociales, à la lutte contre la pauvreté, outre la lutte contre la corruption, ainsi que les questions sécuritaires qui restent au centre des priorités en cette étape ».

Même s’il est composé de personnalités indépendantes, le gouvernement ne sera pas contre les partis politiques, et n’en sera pas isolé, a-t-il souligné en substance, se disant confiant que son gouvernement obtienne la confiance de tous les partis politiques représentés à l’Assemblée.

Gnetnews