Attentat en Nouvelle-Zélande : inculpation du terroriste Brenton Tarrant
Agences- Brenton Harrison Tarrant, le ressortissant australien âgé de 28 ans soupçonné d’avoir tué 49 personnes dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, vendredi 15 mars, a été inculpé pour meurtre, samedi 16 mars, par un tribunal de la ville néo-zélandaise.
Les deux cibles du tireur étaient la mosquée al Nour dans le centre-ville, où 41 personnes ont péri, et une seconde en banlieue, à Linwood, où sept personnes sont mortes. Une 49e victime a succombé à l’hôpital. Brenton Tarrant est apparu menotté et vêtu de la tenue blanche des prisonniers devant le tribunal du district de Christchurch, sans s’exprimer durant l’audience. Il est accusé d’avoir assassiné un homme, dont le nom n’a pas été prononcé par le juge Paul Kellar par égard pour la famille de la victime. L’avocat commis d’office n’a pas demandé de mise en liberté sous caution. Brenton Harrison Tarrant demeurera en détention jusqu’à une prochaine audience fixée au 5 avril.
Pour raisons de sécurité, seule la presse a pu assister à l’audience. L’ancien instructeur de fitness et « fasciste » autoproclamé est resté impassible lorsque son inculpation lui a été signifiée. Debout, flanqué par deux policiers, il a fait de la main droite le signe « OK » en joignant le pouce et l’index, symbole utilisé à travers le monde par les adeptes du suprémacisme blanc.
Deux autres suspects en garde à vue
Deux autres hommes sont en garde à vue mais leur lien avec l’attaque n’a pas été clairement établi. L’un des deux, Daniel Burrough, 18 ans, a été inculpé pour incitation à la haine.
La police australienne a annoncé de son côté s’être rendue dans la maison d’enfance de Tarrant dans la ville de Grafton, au nord de Sydney, où des membres de sa famille ont été interrogés.
La première ministre Jacinda Ardern a qualifié de « terroriste » cette attaque et parlé d’une des « journées les plus sombres » jamais vécues par la Nouvelle-Zélande. Mme Ardern a expliqué que Tarrant « n’avait pas été repéré pour son extrémisme par les renseignements ou la police ».