Pourquoi l’Allemagne a-t-elle choisi le Maroc et non la Tunisie pour ouvrir une université germanique ?

17-09-2020

L’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Slim Khalbous, révèle que « l’idée d’une université allemande en Tunisie a déjà été évoquée en 2013 puis a été aussitôt enterrée ».

Dans une récente publication sur sa page Facebook, l’ex-ministre du gouvernement de Youssef Chahed dit avoir lui-même réactivé le dossier dès son arrivée au ministère, vu sa conviction que » l’introduction du système éducatif germanique serait bénéfique pour la Tunisie, car complémentaire avec notre système d’enseignement, notamment pour développer la culture de la professionnalisation, de la formation par alternance avec l’industrie et la recherche appliquée à l’université… »

Une équipe de travail mixte tuniso-allemande a bien avancé sur le projet, souligne-t-il.

« En matière de formation, les cursus ont été axés sur l’ingénierie, domaine phare du système allemand (…), un terrain de 35 hectares à Ben Arous a été consacré à l’édification de ce campus », relève-t-il. Mais les complications administratives, et les lois en matière d’investissement privé et étranger dans le secteur universitaire ont fait fuir le allemands.

Selon ses dires, un projet de loi sur l’assouplissement des conditions de création d’une université internationale en Tunisie, a été adopté par le conseil des ministres, mais l’article en question a été retiré du texte « sous la pression d’un lobby politique populiste et de certains syndicalistes idéologues qui refusent le développement international du savoir sous prétexte d’une hypothétique perte de souveraineté nationale ».

L’université allemande (German University in Morocco) a désormais ouvert ses portes au Maroc.