Sommet arabe : Des pays diversement représentés, et départ précipité de l’émir du Qatar

01-04-2019

La 30ème édition du sommet arabe a clos hier, dimanche 31 Mars 2019, ses travaux au palais des congrès de Tunis, en présence de plusieurs rois, chefs d’Etat et de gouvernement de la région.

Dans leur déclaration finale, les dirigeants arabes ont réitéré la place centrale de la cause palestinienne, ont déclaré nulle et non avenue la décision américaine sur le Golan et ont appelé à un règlement pacifique des crises de la région, conformément aux principes de la légalité internationale. La déclaration de Tunis a exhorté à la consolidation de l’action arabe commune et a prôné la réconciliation interarabe.

Outre le roi saoudien Salman Ibn Abdelaziz al-Saoud qui est arrivé deux jours avant cette réunion panarabe pour une visite officielle en Tunisie, de nombreux souveraines et chefs d’Etat ont fait le déplacement hier à Tunis, à l’instar du Libanais, Michel Aoûn, du Jordanien, Abdallah II, de l’Egypien, Abdelfattah Sissi, du Palestinien, Mahmoud Abbas, du chef du gouvernement d’union libyen, Faez el-Sarraj…d’autres pays se sont faits représenter à un niveau inférieur, et le siège de la Syrie est resté vacant, bien que la crise syrienne a été au cœur des travaux de cette rencontre au Sommet.

L’émir du Qatar s’est lui retiré du Sommet, pour des raisons qui restent indéterminées, les propos tenus au sujet notamment du refus de l’ingérence de l’Iran et de la Turquie dans les affaires intérieures de la région, auraient précipité son départ.

Le Sommet s’est terminé sans résultats spectaculaires et sans déroger à la tradition des sommets précédents, la Tunisie a, elle, réussi son pari, en assurant une organisation quasi-irréprochable pour un évènement qui a drainé des milliers d’invités, politiques et journalistes du monde entier.

Les Arabes ont clos hier cette 30ème édition sans s’entendre sur le pays qui va abriter la 31ème édition ordinaire du Sommet arabe, aucun pays n’a manifesté la volonté de l’accueillir, et la question reste en suspens, ça en dit long sur l’enthousiasme et  la perception qu’ont les Arabes envers ce cadre commun de concertation et de coordination régionale.

La Rédaction