Tunisie : 29 personnalités expriment leur « solidarité » avec Samir Bettaieb, et condamnent « l’intrusion » dans son domicile

01-11-2021

Une trentaine de personnalités nationales expriment leur « solidarité avec le militant, activiste politique et ancien ministre de l’Agriculture, Samir Bettaieb, suite à son arrestation, et son incarcération, sur fond  d’un marché conclu entre le ministère et une entreprise privée d’informatique en 2014, avant son accession aux responsabilités ».

Dans un communiqué relayé par le directeur du bureau Maghreb, du réseau euro-méditerranéen (Euromed), Ramy Salhi, les signataires disent « avoir pris connaissance des circonstances de l’arrestation et de la détention de Sami Bettaieb, selon lesquelles, ce dernier n’a obtenu aucun avantage, pot-de-vin, ou dilapidation de l’argent public ».

Les 29 personnalités soulignent que « l’arrestation de Samir Bettaieb est intervenue dans un climat empreint d’incitation à la haine, et avoir lui-même été victime d’une campagne de dénigrement, et de vindicte via les réseaux sociaux ».

Les signataires condamnent « l’intrusion dans son domicile, la subtilisation de ses biens, et le fait de terroriser son épouse et sa famille, dans des pratiques criminalisées par la loi, et que l’on croyait révolues ».

Les 29 personnalités appellent le président de la république « à cesser définitivement les discours de diffamation, de violence, de raillerie, et d’accusation de traitrise contre ses opposants ; lesquels ne font qu’exacerber la tension, et la division, et semer haine et rancÅ“ur ».

Comme ils appellent « à cesser l’instrumentalisation des institutions de l’Etat, en les soumettant à des pressions, et en en menaçant les administrateurs, notamment le pouvoir judiciaire ».

Les signataires en appellent au Conseil supérieur de la Magistrature, et aux structures professionnelles de la justice « à s’en tenir à leur indépendance, à faire prévaloir la suprématie de la loi, à respecter la présomption d’innocence, et à ne pas céder aux pressions, menaces ou extorsion, qui sont de nature à faire revenir l’institution judiciaire à la case des directives et instructions ».

Gnetnews