Tunisie : Après « l’incursion de la police dans les locaux de la TAP, poursuite du sit-in et boycott des activités du gouvernement » (Syndicats)
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) et la fédération générale de l’information, ont rendu public hier mardi, un communiqué conjoint, suite « à l’incursion de la police dans les locaux de la TAP, où ils ont agressé les employés, pour imposer l’installation de Kamel Ben Younes, dans le poste de PDG de la TAP, par la force publique, dans un précédent grave dans l’histoire du secteur des médias en Tunisie. »
Les deux syndicats ont annoncé une série de décisions, dont « la poursuite du Sit-in au siège de la TAP et le boycott de toutes les activités du gouvernement et des partis, le soutenant ; jusqu’au 22 avril, date de la grève générale prévue à l’agence ».
Les deux syndicats appellent le gouvernement, et le ministère de l’Intérieur « à présenter des excuses, suite aux agressions violentes et à la violation de l’enceinte de l’entreprise, tout en appelant le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, à se rétracter sur cette nomination ».
Un appel a été lancé « aux journalistes des différentes entreprises médiatiques, publiques et privées, au niveau central et régional, à porter un brassard rouge le jeudi 15 avril, et à ouvrir leurs bulletin d’information par un rappel de ce qui se passe à l’agence TAP ».
Ils appellent « le président de la république à assumer sa responsabilité en tant que garant de la constitution, des droits et libertés ».
Le personnel de l’agence TAP observe depuis plusieurs jours un sit-in ouvert au siège de l’agence, en signe de protestation contre la nomination de Kamel Ben Younes, qualifiée de « politique et partisane ».
Les protestataires reprochent à Ben Younès, son implication, avant la révolution, « dans des atteintes à la liberté de la presse et d’expression, ses tentatives de saper l’indépendance de la LTDH, et sa participation à la propagande au service de l’ancien régime ».
Gnetnews