Tunisie : Kaïs Saïed prône l’austérité et appelle à se passer des importations non essentielles
Le président Kaïs Saïed a reçu ce lundi 01er novembre à Carthage, le gouverneur de la banque centrale de Tunisie, Marouane Abassi.
« Les choix économiques et sociaux devront émaner de notre lecture de la réalité », a souligné le chef de l’Etat, appelant à la nécessité de rassurer les Tunisiens.
Saïed a prôné l’austérité en matière de gestion des finances publiques, afin que l’argent ne soit pas dépensé dans des importations dont la Tunisie n’a pas besoin, rapporte cet après-midi un communiqué de la présidence.
La Tunisie devra compter sur elle-même avant toute autre chose, et inscrire la coopération internationale au service de ses intérêts, et dans le cadre de ses choix nationaux, a affirmé le président.
Pour sa part, le gouverneur de la banque centrale a dit les dispositions des bailleurs de fonds, sur le plan bilatéral et au niveau des institutions financières internationales, à répondre aux demandes de la Tunisie, à condition que la vision soit claire et les objectifs fixés et précis.
L’année 2021 se terminera avec 3 % de croissance
Dans une vidéo à l’issue de l’entrevue, le chef de l’Institut d’émission a qualifié sa rencontre avec le chef de l’Etat de « réaliste », et a porté sur « la situation économique et financière que traverse la Tunisie, ainsi que sur le projet de loi de finances complémentaire de 2021, et le PLF 2022 ».
« La situation n’est pas facile, mais avec la conjugaison de tous les efforts, elle se déroulera dans les meilleures conditions », a-t-il rassuré, annonçant « la reprise des négociations avec toutes les organisations internationales la prochaine période ».
Il a encore indiqué que la Tunisie avait des discussions officieuses avec le FMI les derniers mois.
Le gouverneur de la banque centrale a, par ailleurs, affirmé que maintenant que la crise sanitaire est passée, « la prochaine période serait meilleure pour les mines, le tourisme, les exportations et l’huile d’olive ».
Pour ce qui est de la couverture de la période restante de l’année en cours, Abassi a évoqué « de nombreuses promesses de la part des pays frères et amis ; les discussions sont en cours et nous espérons parvenir à mobiliser les ressources nécessaires », a-t-il assuré.
Il a encore indiqué que l’on allait terminer l’année avec un taux de croissance de 3 %, contre – 9 %, au cours de l’année 2020.
Gnetnews