Tunisie : Bouden évoque la politique de l’Etat pour garantir l’accès au logement aux classes moyennes et démunies

La cheffe du gouvernement, Najla Bouden, a évoqué les efforts de la Tunisie depuis l’aube de l’indépendance, en matière d’investissement dans le logement social, et de développement du dispositif d’habitation et d’urbanisme, à travers des cadres législatifs, institutionnels et financiers, ce qui a contribué à limiter l’habitat précaire, et à fournir le logement décent à ses citoyens.
Présidant ce mercredi 21 Juin dans un hôtel à Gammarth, l’ouverture de la conférence de haut niveau sur les moyens d’accès des couches démunies et à revenus limités aux crédits logements, organisée par le fonds monétaire arabe et la banque centrale de Tunisie, elle a souligné l’importance capitale de cette conférence, qui représente une occasion de débattre des politiques inhérentes à la mise à disposition du logement décent, et d’accès au financement immobilier dans les pays arabes, au vu des profonds changements économiques dans le monde, et de la mobilité d’un grand nombre d’habitants vers les milieux urbains, et les défis et problèmes qui s’en suivent en termes de mise à disposition des opportunités de travail et du logement décent.
La politique de la Tunisie en matière d’habitat a permis, dans un premier temps, de mener une intervention directe de l’Etat, à travers la création de la société nationale immobilière de Tunisie (SNIT) depuis 1957, l’agence foncière de l’Habitat (AFH), la caisse nationale d’épargne logement (CNEL, ancêtre de la banque de l’Habitat) depuis 1973, ayant permis aux familles d’épargner et d’accéder aux crédits à des conditions préférentielles, a-t-elle noté.
Bouden s’est arrêtée aux politiques de l’Etat en matière de financement du logement social, à travers la mise en place des mécanismes appropriés, et l’instauration des programmes de financement pour permettre aux catégories moyennes et à revenus limités à accéder à l’habitation décente, à l’instar du programme d’épargne logement contractuel, le programme spécifique du logement social, ainsi que celui du premier logement. Outre les mesures décrétées dans la loi des finances de l’année 2023, portant sur le règlement de la dette des bénéficiaires de crédits destinés au logement social.
Elle a également souligné le rôle social de l’Etat, consacré par le plan de développement 2023 – 2025, s’agissant de garantir le droit au logement à toutes les catégories sociales, en en maîtrisant le coût.
La mise en place de politiques publiques pour fournir le logement approprié aux catégories à revenu limité, est parmi les priorités les plus pressantes de l’inclusion économique et sociale, des catégories vulnérables, a-t-elle indiqué, évoquant le rôle central de l’appareil financier, en général, et le secteur bancaire, en particulier, en matière de mise en œuvre de politiques, à travers le financement de l’investissement public et privé dans le secteur du logement, dans la mesure où l’encours des crédits logements dépasse actuellement les 12 milliards de dinars, contre 6 milliards de dinars fin 2010.
La cheffe du gouvernement a salué la préservation d’un niveau de risques raisonnable, ce qui a permis de réaliser l’adéquation entre le financement du logement, et la préservation de la solidité du secteur bancaire, nonobstant les retombées des crises financières survenues dans plusieurs pays du monde.
Gnetnews