Tunisie : C’est important de former un gouvernement, mais l’essentiel est la politique qu’il suivra (Saïed)
Le président Kaïs Saïed a affirmé qu’il était important de former un gouvernement, et celui-ci aurait pu être formé le 26 ou 27 juillet dernier, directement après l’annonce des dispositions exceptionnelles, mais « il est aussi nécessaire de mettre une conception de la politique qui sera suivie par le gouvernement, au service du peuple tunisien ».
Recevant hier, à Carthage, les constitutionnalistes Sadok Belaïd, Mohamed Salah Ben Aïssa, et Amine Mahfoudh, le chef de l’Etat a réitéré qu’il n’était pas parmi les tenants du chaos et du coup d’Etat, réaffirmant son « engagement à respecter les droits et libertés, et sa constance à aller de l’avant dans le processus clair tracé par la volonté populaire ».
« Si certains dépassements avaient eu lieu, comme l’évoquent certains ou le prétendent d’une manière mensongère, le but est de salir le président de la république, dans ces circonstances où il assume la responsabilité pour sauver l’Etat des cercles de corruption et des tenants de la marche arrière », a-t-il souligné dans une vidéo mise en ligne.
Saïed s’est défendu de toute tergiversation, contrairement à ce qu’ils propagent, affirmant qu’il est constant sur son principe, et la voie est claire devant lui, mais il n’ira pas dans leur choix, en allusion aux partis et acteurs traditionnels de la vie politique.
« Que le peuple soit sûr que je ne serai qu’à son service, je ne serai pas au service de ceux qui ont abusé des ressources de l’Etat, je ne dialoguerai pas avec eux, je ne traiterai pas avec les voleurs, les agents, et les traitres, qui paient de l’argent pour obtenir une reconnaissance étrangère et porter atteinte à leur pays ».
Il a, par ailleurs, affirmé que l’Etat continue et est en train de s’acquitter de sa mission, notamment pour ce qui est de la lutte contre la pandémie du Coronavirus.
Le chef de l’Etat a considéré que « la constitution était émaillée de cadenas, au service de la mafia qui gouverne secrètement la Tunisie, pour conférer une légitimité fictive sur un texte illégitime », s’interrogeant « si la constitution ne pouvait changer et s’appuyant sur la constitution de 59, qui dispose de son évolutivité au fil du temps. »
Gnetnews