Tunisie : Dans une lettre ouverte, des universitaires se disent attentifs à tout possible retour du despotisme

Des universitaires, intellectuels, et personnalités…ont affirmé leur veille envers tout possible retour du despotisme, ou toute monopolisation des pouvoirs par une partie. Ils ont dit leur détermination à préserver la transition démocratique, la civilité de l’Etat et les libertés publiques, ainsi que l’égalité entre les citoyens.
Dans une lettre adressée à l’opinion publique nationale et internationale, les signataires se sont dits soulagés que le président de la république ait commencé à faire avancer les dossiers de terrorisme et de corruption, affirmant leur refus catégorique de tout dialogue avec les hors la loi, et toute régularisation avec les corrompus, ou leur retour aux devants de la scène politique.
Ils ont appelé le chef de l’Etat à juger les fautifs, dans le cadre de la loi, loin de toute vindicte. Comme ils ont exhorté les pays amis à soutenir les choix du peuple tunisien, et tous les pays étrangers à se garder de toute ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie.
Ils ont déploré que la corruption et le pillage de l’argent public se soient propagés dans la plupart des rouages du dispositif politique, reposant désormais sur les calculs de positionnement politique, en servant les intérêts des partis, et les lobbies influents sans se soucier de l’intérêt du peuple, ce qui a contribué au blocage, et au démantèlement des rouages de l’Etat.
Ces personnalités ont par ailleurs souligné que l’Assemblée ne jouait plus son rôle législatif, après s’être transformé en scène de conflits et de violence notamment à l’encontre des femmes. La gestion de l’Assemblée servait l’intérêt de son président, en exécution de l’agenda de son parti au lieu de l’intérêt du peuple, considèrent-ils.
Les signataires ont souligné que la Tunisie vit depuis 11 ans une crise profonde ayant touché tous les secteurs, s’arrêtant à la dégradation du dispositif sanitaire et éducatif, la marginalisation de la culture, l’infiltration du dispositif judiciaire, tout en couvrant les corrompus. Ils ont par ailleurs pointé ce qu’ils on qualifié de mainmise du mouvement Ennahdha et ses alliés sur les médias, excepté une minorité de journalistes attachés à la déontologie du métier.
Gnetnews