Tunisie : Des appels à contrer les risques d’ »autoritarisme » et de « despotisme » « avant qu’il ne soit trop tard »
Des acteurs politiques et civils expriment des craintes envers le risque de dérapage de la Tunisie vers l’autoritarisme et le pouvoir personnel, au regard des dernières évolutions.
« Le climat où domine le discours d’intimidation, de terreur et d’accusation de traitrise, en semant la discorde au sein du peuple ne pourrait mener à la stabilité escomptée, ou aux réformes espérées », écrit ce mercredi, le Secrétaire Général du Courant démocrate, Ghazi Chaouachi.
Ce climat ouvre la porte au despotisme dans ses formes les plus hideuses, donne lieu au chaos ou fait déraper vers une guerre civile, souligne-t-il, appelant à « la prudence avant qu’il ne soit trop tard ».
Dans un post sur sa page officielle, l’avocat et homme politique, Ridha Belhaj, met en garde, pour sa part, contre le retour à l’autoritarisme. « Ce qui s’est passé aujourd’hui à Monsieur Jaouher Ben Mbarek, et il y a deux jours au journaliste Ameur Ayed, prouve que le régime autoritariste dans ses manifestations les plus affligeantes est en train de s’installer, sans se soucier d’aucune considération », dénonce-t-il. Ce régime vise, à ses yeux, « tout esprit divergent, son but est de terrifier et d’horrifier pour asseoir son pouvoir sur tous, sans distinction ».
Belhaj appelle « l’ensemble des démocrates et des activistes des droits de l’homme à en finir avec l’hésitation pour contrer cette dictature naissante, avant qu’il ne soit trop tard ».
L’universitaire et activiste de la société civile, Jaouher Ben MbareK, avait écrit auparavant avoir été victime d’ »une intrusion violente » de la part d’une brigade sécuritaire. « Je suis, actuellement, chez moi entouré de ma famille, mes amis et des avocats et nous attendons les évolutions », écrit-il.
Gnetnews