Tunisie : Des jugements judiciaires suspendant les activités de 97 partis émis

21-11-2023
Courant démocrate, Ettakatol, El-Joumhouri...

La cheffe de cabinet du chef du gouvernement, Samia Charfi, a déclaré hier, à l’Assemblée, que l’administration a lancé une mise en garde à 150 partis, au sujet de la clarification de leur situation financière, alors que les parties judiciaires ont émis des jugements inhérents à la suspension de l’activité de 97 partis, à l’issue de poursuites intentées contre des partis politiques n’ayant pas présenté leurs rapports financiers depuis 2018.

En réponse aux questions de députés, lors d’une plénière consacrée à la discussion du projet du budget de la présidence du gouvernement du nouvel exercice, la responsable, citée par la TAP, a indiqué que des jugements ont été émis liés à la dissolution de 15 partis, alors que 14 partis se sont auto-dissous entre 2020 et 2022, dans le cadre de l’action gouvernementale visant à consacrer la transparence financière, et à préserver les partis contre l’argent sale suspect.

Elle a, par ailleurs, indiqué que 272 associations suspectes ont été interceptées, et des mesures prises à leur sujet, après l’introduction de la Tunisie sur la liste noire par le groupe d’action financière (GAFI), et sur la liste grise de Transparency International.

L’administration a, par ailleurs, demandé la suspension de l’activité de 266 associations, sur 272 associations suspectes, des décisions ont été émises pour la suspension de l’activité de 182  d’entre elles, alors que les demandes de suspension de 25 autres ont été rejetées.

Elle a fait état de demandes d ‘ordonner la dissolution de 176 associations, des jugements ont été émis pour la dissolution de 69 d’entre  elles, et 57 demandes de dissolution ont  été rejetées.

La cheffe de cabinet a imputé la hausse du financement étranger des associations à la multiplication de leur nombre pendant la dernière décennie ; chose résultant de l’absence d’un texte de loi fixant un plafond de ces flux financiers étrangers, d’où l’instauration de mécanismes de contrôle pour ce faire.

Gnetnews