Tunisie : « Des textes de loi ont rendu l’Etat otage des cartels qui se sont alliés avec le pouvoir de l’après 14 janvier » (Saïed)
La rencontre ayant réuni hier, mercredi 15 novembre, à Carthage le président de la république, Kaïs Saïed, la ministre de la justice et la ministre des Finances, a planché sur le projet d’amendement de l’article 411 du code du Commerce (Ndlr portant sur les chèques sans provision), afin que toutes les parties assument leurs responsabilités.
Saïed a souligné que « plusieurs textes qui ont été mis, à l’instar de celui-ci avait pour objectif de ne faire assumer aucune responsabilité aux institutions financières ».
Il a considéré que la date de l’amendement de cet article en juillet 1977 n’était pas fortuite, mais avait pour objectif de protéger les institutions financières, à l’inverse du texte qui était en vigueur jusqu’à cette date. Il s’inscrivait, par ailleurs, dans le cadre des choix économiques et financiers, ayant donné lieu à de nombreux soubresauts sociaux, à commencer par les protestations ayant démarré en septembre 1977, en passant par le jeudi noir, le 26 janvier 1978, en arrivant au mardi encore plus sombre, le 3 Janvier 1984, a-t-il relaté.
De tels textes ont accentué les disparités sociales, et ont rendu l’Etat, otage de ces cartels qui se sont alliés, de nouveau, avec ceux ayant pris le pouvoir à l’issue du 14 janvier 2011, jusqu’au 25 juillet 2021.
« Les revendications du peuple pour la reddition des comptes et l’assainissement du pays, ne resteront pas de simples slogans, mais il faudrait Å“uvrer à les traduire dans les faits dans les délais les plus proches, moyennant de nouvelles législations reposant sur l’équité et la justice. Tout millime obtenu indûment devrait revenir à l’Etat tunisien », a-t-il souligné.
Cette réunion a, par ailleurs, abordé le dossier des biens confisqués, la mauvaise gestion et les pratiques douteuses l’ayant entouré.
Gnetnews
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