Tunisie : Ennahdha appelle à présenter le gouvernement de Najla Bouden au vote de confiance de l’Assemblée
Ennahdha réclame ce jeudi 30 septembre « la reprise du processus démocratique, en revenant sur le décret-loi 117 et en conférant au prochain gouvernement la légalité constitutionnelle, en le présentant à une plénière de vote de confiance au parlement, comme le prévoit la constitution ».
Dans un communiqué rendu public ce soir, au lendemain de la tenue de la réunion de son bureau exécutif, le mouvement dit son « respect à la femme tunisienne, et son militantisme pour la liberté et l’égalité ». Il avertit, néanmoins, que la désignation par le chef de l’Etat (Ndlr : de Najla Bouden Romdhane pour former le gouvernement), sans s’en tenir aux dispositions constitutionnelles, sur la base d’un décret présidentiel inconstitutionnel, et avec des prérogatives formelles, est de nature à approfondir la crise économique et sociale dans le pays, et n’aide pas à sa résolution ».
Ennahdha met en garde, par ailleurs, contre « les dangers auxquels se heurte l’Etat, notamment pour ce qui est des finances publiques, et de l’accentuation du déficit, face à la baisse de confiance des partenaires internationaux, et du rétrécissement des opportunités de financement intérieur ».
Le mouvement islamiste qui vient d’être secoué par des démissions collectives notamment de dirigeants de premier plan, estime que « l’économie nationale a manqué de nombreuses opportunités dans une conjoncture, marquée par la relance économique, et ou les possibilités d’investissement se sont accrues, dans le processus de reconstruction de la Libye ».
Le parti s’élève, en prélude, contre « la monopolisation des pouvoirs par Kaïs Saïed, qui s’obstine à travailler en dehors de la constitution, et attente à sa suprématie ». Le chef de l’Etat « consacre le pouvoir personnel absolu et reste sourd aux voix de la raison et de la sagesse », souligne-t-il, appelant « à respecter la constitution et à reprendre le processus démocratique, en rade depuis le 25 juillet dernier. »
Le parti réitère « la nécessité de mettre un terme à la situation exceptionnelle, et de lever les mesures abusives d’assignation à résidence et d’interdiction de voyage sans ordre judiciaire ».
Gnetnews