Tunisie : Grave recul des réserves en eau, à cause de la persistance de la sécheresse (responsable)

Le Directeur Général de la planification et des équilibres hydrauliques au ministère de l’Agriculture, Hamadi Habaieb, a qualifié la situation hydrique en Tunisie « d’extrêmement difficile ». « Le taux de remplissage des barrages est dans la limite de 28.6 %, soit un écart de 300 millions m3, en comparaison avec l’année écoulée », a-t-il fait savoir.

Dans un entretien avec Jawhara, il a indiqué que « la crise actuelle provient de la persistance de la sécheresse pendant 03 ans consécutifs », signalant que les ressources des barrages ont atteint pendant la période du 01er septembre (date du démarrage de la saison agricole), à aujourd’hui, 109 millions m3.

L’eau potable, priorité numéro 1

Le responsable a ajouté que la priorité du ministère de l’Agriculture consiste à fournir l’eau potable, puis les arbres fruitiers, les légumes…, signalant que le ministère a assuré, l’année écoulée, environ 40 % des besoins des agriculteurs en eau. « N’eût été cette approche anticipative, l’eau potable n’aurait pas été disponible l’été dernier », a-t-il dit.

Il a, encore, ajouté que parmi les réalisations de l’Etat, l’interconnexion des barrages.

Le ministère a lancé depuis 2019 une étude se poursuivant jusqu’au mois de juin 2023, portant sur la situation hydrique à l’horizon 2050, et reposant, essentiellement, sur la construction des barrages au Nord-Ouest.

S’agissant du dessalement de l’eau de mer, il a affirmé que le travail est en cours sur de grands projets à l’instar de la station de Djerba qui est, effectivement, entrée en exploitation, alors que les stations de Sousse, Sfax, et Zarat sont en cours de réalisation ; la fin des travaux est prévue pour 2024.

L’étude œuvre également au recyclage des eaux usées dans les activités agricoles, on en est, actuellement, à un taux d’exploitation de 15 %, le ministère de l’Agriculture œuvre à le ramener à 80 %.

Gnetnews