Tunisie : « Hitler a combattu les Juifs parce qu’ils étaient usuriers », des propos de Mahmoud Abbas condamnés par l’UE, la France, une médaille lui est retirée

08-09-2023

L’Union européenne a condamné hier, jeudi 7 septembre, les propos tenus fin août dernier par le président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, considérant qu’ils alimentent l’antisémitisme.

Lors du conseil révolutionnaire du mouvement de résistance, Fatah, tenu à Ramallah (Cisjordanie), du 24 au 26 août dernier, le chef de l’OLP a prononcé un discours, dans lequel, il avait affirmé, qu’ « Hitler n’a pas tué les Juifs parce qu’ils étaient Juifs Â».

Hitler « a dit qu’il combattait les Juifs parce qu’ils étaient usuriers et liés à l’argent Â», a-t-il souligné.

« Ces propos alimentent l’antisémitisme et constituent une insulte aux millions de victimes de la Shoah et à leurs familles. Â», indique l’UE, selon des sources médiatiques concordantes.

La France a, à son tour, condamné, les récents propos du président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas, les qualifiant « d’inacceptables ».

La France a exprimé sa position à travers son consulat à Jérusalem, sur le réseau « X » (ancien twitter).

« La France partage l’émotion suscitée par la publication d’une vidéo relayant les propos tenus par le président Abbas le 26 août dernier. Nous les condamnons et considérons qu’ils sont totalement inacceptables », souligne le consulat.

« La France rappelle sa condamnation la plus ferme de l’antisémitisme et du négationnisme sous toutes ses formes ainsi que sa détermination à lutter sans relâche contre ce fléau », ajoute la même source.

La maire de Paris, Anne Hidalgo, a décidé, dans la foulée, de lui retirer la médaille Grand Vermeil, la plus haute distinction de la ville de Paris, qui lui a été décernée le 21 septembre 2015.

« Les propos que vous avez tenus sont contraires à nos valeurs universelles et à la vérité historique de la Shoah, vous ne pouvez donc plus vous prévaloir de cette distinction », a écrit Hidalgo, dans un courrier adressé, hier jeudi, à Mahmoud Abbas.

La maire de Paris avait qualifié en 2015 Abou Mazen, au moment où elle lui remettait la médaille, « d’homme de paix ».