Tunisie : « Kaïs Saïed a perdu toute légalité et tout ce qui en découle est nul et non avenu » (partis)
Le Courant démocrate, Ettakatol, el-Joumhouri, et Afek considèrent le décret présidentiel n’o117, comme étant « une transgression de la légalité, et un putsch contre la constitution que le président de la république a juré de protéger, et est une manière de pousser le pays vers l’inconnu ».
« Suite à la parution du décret présidentiel qui suspend effectivement la constitution, supprime toutes les instances de régulation, dont l’instance provisoire de contrôle de la constitutionnalité des projets de loi, interdit le recours contre les décrets-lois, consacre le pouvoir personnel absolu et prépare le terrain à la dictature », les quatre partis considèrent ce jeudi, dans un communiqué conjoint, que « le chef de l’Etat a perdu la légalité, en violant la constitution ». « Tout ce qui en découle est nul et non avenu, et ne représente pas l’Etat tunisien, son peuple et ses institutions », soulignent-ils, lui faisant « assumer la responsabilité de toutes les répercussions de ce pas grave ».
Les partis en question rejettent « l’exploitation par le président de la république des mesures exceptionnelles pour berner les Tunisiens, et imposer ses choix politiques individuels, comme étant un fait accompli, au détriment des priorités réelles, à leur tête la lutte contre la corruption, et le fait d’affronter les défis socio-économiques, financiers et sanitaires ».
Les quatre formations politiques rejettent « le retour à la corruption et au chaos ayant marqué l’avant 25 juillet, comme elles refusent le retour à la dictature d’avant le 17 décembre – 14 janvier, conduisant, nécessairement à la corruption et à la marginalisation ».
Lesdits partis disent continuer la coordination entre eux ainsi qu’avec les partis démocratiques et les organisations nationales, pour « la formation d’un front civil politique à même de contrer ce coup d’Etat constitutionnel, et répondant aux attentes légitimes des Tunisiens ».
Gnetnews
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