Tunisie : Kaïs Saïed campe sur sa position au sujet du remaniement, et dit ne pas être prêt à se rétracter sur les principes

03-02-2021

Le président de la république, Kaïs Saïed, a affirmé ce mercredi 03 février sa position constante envers le remaniement ministériel, qui repose sur le respect de la constitution.

Lors d’une rencontre avec le Secrétaire Général de la Centrale syndicale, Noureddine Taboubi à Carthage, Kaïs Saïed a indiqué que « plus il glorifie le rôle national de l’UGTT, plus il s’attache aux principes et aux choix pour lesquels, il s’est engagé devant le peuple ».

« S’il devait y avoir un dialogue pour la résolution de cette crise, il faudrait qu’il soit dans le cadre de ces principes clairs est sans équivoque ».

Il s’est défendu d’être à l’origine de cette situation, provoquée, à ses yeux, par les « manœuvriers ».

« Lorsque j’ai évoqué les manœuvres, les tentatives d’exclusion, et  la propension à construire de nouveaux équilibres au sein du gouvernement, ce n’était pas sur la base de la prestation, mais des alliances qui ont été noués précédemment », a-t-il souligné, selon une vidéo mise en ligne.

Il a ajouté que depuis qu’il avait accédé aux responsabilités, « les concertations continuaient soit pour former un gouvernement, soit le faire tomber, ou encore le remanier ».

A ceux qui considèrent que la prestation de serment est une simple procédure et est une compétence liée, Kaïs Saïed rétorque : « Si certains considèrent que la prestation de serment est une simple procédure, alors même le passage sur As-sirât le jour du jugement dernier serait considéré comme une procédure et même la profession de foi en serait ainsi », a-t-il lancé.

Il a affirmé « être prêt à toutes les solutions mais ne pas être absolument prêt à se rétracter sur les principes ».

« Qu’il regarde la nature du serment dans le Coran et l’Islam avant de chercher la théorie dite de « formalité impossible » qui ne pourrait être appliquée que dans le droit administratif et non dans le droit constitutionnel », a-t-il souligné.

Il a dit avoir prêté serment et avoir mis sa main sur le saint-Coran et juré de respecter la constitution.

« Je me suis engagé devant Dieu et devant le peuple pour être à leur service et non au service de ceux qui cherchent à faire tomber l’Etat », a-t-il ajouté.

Kaïs Saïed a rejeté « tout dialogue avec ceux qui ont pillé le peuple tunisien pendant des décennies », affirmant « se tenir aux côtes du peuple, des pauvres et des démunis ».

Gnetnews