Tunisie : Kaïs Saïed menace l’unité de l’Etat, Ennahdha est le premier responsable de la crise (Néjib Chebbi)

22-04-2021

Le chef du bureau politique du parti Amal, Ahmed Néjib Chebbi, a considéré ce jeudi 22 avril que « le président Kaïs Saïed menace l’unité de l’Etat, qui est désormais désarticulé et impotent ».

Dans un entretien accordé à Shems, Chebbi a déclaré que Kaïs Saïed est en train de réagir, d’une manière menaçant l’Etat, à de nombreuses décisions prises par le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, faisant état « d’un blocage des rouages de l’Etat, de la part du président de la république ».

Il a ajouté que « le mouvement Ennahdha est le premier responsable de la crise, dans laquelle se débat la Tunisie, et ce en instaurant un régime bâtard au service de ses intérêts ».

Selon ses dires, le conflit fait rage entre le président de la république et le président du parlement. « C’est Ghannouchi qui a commencé en optant pour la diplomatie populaire et avec sa volonté de mainmise », a-t-il estimé.

Chebbi a déploré la faiblesse de l’Etat, et le rabaissement de ses appareils, signalant que l’appareil de sécurité connait un tiraillement entre le président de la république et le chef du gouvernement.

Il a critiqué la présence du chef de l’Etat à un repas de rupture du jeûne avant-hier à la cité Ettadhamen, le chef du gouvernement répond, en assistant hier à un repas à la caserne de Bouchoucha.

L’opposant a appelé à « un congrès populaire de salut », posant toutes les réformes, à leur tête le droit au référendum.

Chebbi a appelé les forces démocratiques du pays « à se hisser au niveau de l’instant et à arrêter la pente libanaise ».

Il a prôné un Tunisien citoyen, mettant en garde contre « le scénario libanais, avec une Tunisie entrainée dans le confessionnalisme, qui s’enlise dans la pauvreté. »

Néjib Chebbi qui considère que la Tunisie ne s’en remettra pas, sans que le mouvement Ennahdha soit écarté, estime que « le combat contre ce mouvement devra être une priorité, mais non au détriment de la Tunisie et du peuple, mais par des moyens pacifiques ».

Gnetnews