Tunisie : « La magistrature est un pouvoir et non une fonction, n’en déplaise à certains » (Hmaïdi)

23-02-2022
Anas - Hmaidi

Les magistrats entament à compter du mercredi 23 février 2022, une série d’actions protestataires, à l’appel de l’association des magistrats tunisiens, ayant commencé par « le port d’un brassard rouge, le retardement d’une heure du démarrage des audiences, et la tenue d’un rassemblement demain devant la Cour de cassation, où devrait se trouver le supposé président du Conseil provisoire, nommé et illégal ».

Ce mouvement envoie un message aux magistrats selon lequel, « non à l’inféodation du pouvoir judiciaire par le pouvoir exécutif », a déclaré le président de l’AMT, Anas Hamaïdi, lors d’une conférence de presse relayée par Shems.

Le président de l’AMT a indiqué que « le pouvoir judiciaire était résorbé par le pouvoir exécutif, sous ses différentes catégories », appelant à la nécessité de la prise de conscience de tous, « personne n’est à l’abri ».

« Si l’on concédait de la résorption du pouvoir judiciaire par le pouvoir exécutif, les médias, les conseils locaux et autres structures vont l’être aussi », a-t-il dit.

Le président de l’Association des magistrats tunisiens a pointé le décret-loi portant création du CSM provisoire, plaidant pour « une approche participative de la réforme tenant compte de tous les angles, et ne se limitant pas à une vision unilatérale du président de la république, qui est loin de toute logique de réforme ».

Hmaïdi a critiqué « la contradiction du discours du président de la république, dans la mesure où il met en doute le Conseil supérieur de la Magistrature, et son inefficience d’un côté, et préserve ensuite leur représentativité au sein du Conseil supérieur provisoire ».

Il a, par ailleurs, appelé les magistrats représentés au sein du Conseil provisoire « à refuser leur représentativité, à ne pas participer à la composition du Conseil créé en vertu d’un décret, et à se mettre à l’abri de ces tiraillements », évoquant des pressions dont ils font l’objet.

Le président de l’AMT a réitéré le rejet de ce Conseil illégal par l’association , faisant assumer la responsabilité aux grandes organisations nationales, et toutes les composantes de la société civile, et politique en matière de défense du pouvoir judiciaire.

« Nous sommes un pouvoir et non une fonction, et nous n’hésitons pas à préserver cette boussole, quoiqu’il nous en coûte ».

Le président de la république a affirmé, à plusieurs reprises, que « la magistrature est une fonction et non un pouvoir », réitérant sans cesse, son attachement à l’indépendance de la magistrature et des magistrats.

Gnetnews

1 Auteurs du commentaire
plus récent plus ancien Le plus populaire
Hanibal

Vous êtes ridicule et corrompus veau collègue sous le règne du terrorisme international des frères musulmans se sont fait licencié sans preuves vive kaïs saïd vive le coup d’état ????