Tunisie: Le FMI met en garde la Tunisie et appelle les autorités à entamer des réformes profondes
Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé les consultations avec la Tunisie.
Dans un communiqué publié ce vendredi 26 février, le FMI a émis plusieurs recommandations.
Les administrateurs du conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) ont recommandé aux autorités tunisiennes, de faire en sorte que la politique et les réformes budgétaires visent à réduire le déficit.
En premier lieu, et comme c’était déjà le cas en 2015, il soulignent la nécessité de réduire la masse salariale et de limiter les subventions énergétiques, tout en accordant la priorité aux dépenses de santé et à l’investissement, ainsi qu’en protégeant les dépenses sociales ciblées.
Par ailleurs, les administrateurs ont noté que la dette publique de la Tunisie deviendrait insoutenable à moins que ne soit adopté un programme de réforme solide, crédible et bénéficiant d’un soutien étendu. Ils ont également appelé les autorités à rendre la fiscalité plus équitable et favorable à la croissance, et encouragent à prendre des mesures pour apurer les arriérés qui ont été accumulés dans le système de sécurité sociale.
Il a été également question d’opérer des réformes de grande ampleur dans les entreprises publiques afin de réduire les passifs éventuels. Ils encouragent les autorités à adopter un plan visant à réduire les risques budgétaires et financiers des entreprises publiques, à renforcer la gouvernance d’entreprise et à améliorer l’information financière et la transparence.
Les administrateurs ont souligné que la politique monétaire doit avoir pour souci primordial l’inflation, en agissant sur les taux d’intérêt à court terme, tout en préservant la flexibilité du taux de change. Ils encouragent vivement les autorités à éviter le financement monétaire du budget.
Enfin, les administrateurs ont conseillé aux autorités de mettre en œuvre la feuille de route devant mener au ciblage de l’inflation, et à établir un plan graduel et assorti de conditions pour la libéralisation du compte de capital, tout en surveillant de près la solidité du secteur financier.
Communiqué