Tunisie : Le ministère réagit au feuilleton « Baraa » sur el-Hiwar, et appelle la HAICA à « exercer ses prérogatives »
Suite à la controverse suscitée par la diffusion du feuilleton « Baraa » (innocence) sur la chaîne el-Hiwar Ettounsi, depuis le début du Ramadan, et le large débat qui en a découlé autour du traitement dramatique de la question du mariage Orfi, en Tunisie, le ministère de la femme, de la famille, de l’enfance et des séniors, affirme que le mariage contraire aux procédures légales, ou ce qui est appelé, « mariage orfi », est « un crime réprimé par la loi ».
Dans un long communiqué rendu public hier soir, le ministère considère ce type de mariage comme étant « une violation criante de la civilité de l’Etat, une des formes de traite de personnes, et une menace pour les droits de femmes ».
Le même département ajoute que « le drame et l’art en général, ont pour rôle de contribuer à faire connaître les éléments du crime et à en dévoiler les fausses représentations, et ce dans le cadre du respect total des mécanismes de régulation et des règles régissant l’audiovisuel, en prime le rejet de la violence, du jusqu’au-boutisme, et de l’extrémisme, tout en veillant à la préservation de l’intérêt suprême de l’enfant ».
« La dimension fonctionnelle de l’art requiert l’adhésion dans le processus d’égalité entre les deux sexes, sur la base de la non-discrimination selon le genre », ajoute le département.
Le ministère appelle la haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) à exercer ses prérogatives pour garantir le respect des normes spécifiques à la classification des productions dramatiques, définir les catégories d’âge pouvant les regarder, et les horaires propres à leur diffusion, rappelant le rôle central de la famille en matière de protection de ses enfants.
Gnetnews