Tunisie : le nécessaire sera fait pour que les nouveaux ministres entrent en fonction (Méchichi)
Le chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a affirmé ce lundi 01er février que sa visite au siège de l’INLUCC, n’a pas de rapport avec la prestation de serment des nouveaux ministres, dont la nomination a été entérinée par l’Assemblée, mardi dernier.
Dans une déclaration médiatique à l’issue de la visite, Mechichi a indiqué que « la lutte contre la corruption, et la consolidation de l’intégrité et de la transparence sont une affaire de professionnels, et d’instances officielles et judiciaires. Il est du devoir de l’Etat de mettre tous les moyens à la disposition de ces instances ».
S’agissant de la date de la prestation de serment des nouveaux ministres et leur entrée en fonction, Mechichi a répondu : « nous sommes actuellement dans un processus constitutionnel, il y a des prérogatives constitutionnelles claires, il s’agit d’une question de temps, a fortiori dans cette conjoncture économique et sanitaire difficile », appelant à plancher sur les préoccupations des Tunisiens.
Il a ajouté que le nécessaire sera fait pour permettre aux ministres d’entrer en exercice dans les délais les plus proches, signalant que « la vacance ne peut se poursuivre à la tête de ministères sensibles, la situation dans le pays n’attend pas. »
A propos des dernières contestations survenues dans le pays, il a indiqué que « les protestations pacifiques sont légitimes ».
« Il est inadmissible que les contestations sortent de leur caractère pacifique et se transforment en une humiliation des unités sécuritaires », a-t-il dit, en allusion, notamment, aux évènements survenus le week-end, où des manifestants ont lancé la peinture sur les forces de l’ordre, un acte largement condamné.
Il a ajouté que « l’arrestation et la relaxe se font à travers la justice. Les unités sécuritaires se limitent à faire comparaitre des personnes, qu’elles estiment avoir commis une faille déterminée ».
Concernant la polémique suscitée par le jugement émis par le tribunal de première instance du Kef ayant condamné trois jeunes à 30 ans de prison pour avoir consommé le cannabis (Zatla), Mechichi a estimé que « la justice a fait son travail ».
Il a néanmoins fait constater que « des jugements d’une telle cruauté peuvent donner lieu à des résultats inverses ». Il a préconisé la révision de la la loi n’o 52 de l’année 1992 inhérent à la consommation des stupéfiants, en instituant des peines de substitution, au lieu des peines privatives de liberté.
Gnetnews