Tunisie : Le PDL menace Sigma Conseil et Emrhod d’un recours en justice

03-12-2021

Le parti destourien libre (PDL) annonce avoir adressé une correspondance aux Instituts de sondage, « Sigma Conseil » et « Emrhod », en vue d’attirer leur attention, sur le fait qu' »ils sont en train de tromper l’opinion publique, en cette étape critique que traverse le pays ».

Le parti reproche aux deux instituts de sondage d’introduire une formation politique appelée «le parti de Kaïs Saïed », en le plaçant à « des positions avancées », alors que « le parti en question n’a aucune existence dans la réalité, ne figure pas dans les registres de la présidence du gouvernement, et n’opère pas conformément aux dispositions du décret-loi n’o 87 du 24 décembre 2011, organisant les partis politiques ».

Et partant, « ce parti représente un fantôme politique, et une chimère qui n’a pas de fondement dans la réalité ».

Le parti invoque « l’article 76 de la Constitution, et le décret-loi n’o 117, interdisant le cumul entre la présidence de la république, et le fait d’assumer une responsabilité au sein d’un parti politique, ce qui fait de l’appellation d’un parti politique, du nom d’une personne qui dirige l’Etat, comme étant strictement contraire à la constitution et à la législation en vigueur ». « Cela entre dans le cadre du blanchiment de la corruption politique », fustige-t-il.

Il déplore, par ailleurs, « l’absence d’organisation des sondages d’opinion, en termes juridiques, ainsi que de contrôle de ces instituts, de l’audit et de la transparence dans la manière de réaliser les sondages, ce qui donne lieu à de grands écarts entre les chiffres annoncés par les différents instituts, et la diffusion de chiffres contradictoires et injustifiés, sur les plans scientifique, logique et réel ».

Le PDL appelle lesdits instituts « à cesser de publier des résultats de sondages englobant des fantômes politiques, en vue de pousser vers le changement des équilibres réels existant sur le terrain, et de détourner les électeurs vers des personnes et entités bien déterminées, au service d’intérêts qui ne constituent plus un secret pour personne ».

Le parti dit « se réserver le droit d’avoir recours à la justice dans le cas où les deux Instituts passent outre les observations qui leur sont parvenues, et continuent à travailler avec cette méthode non transparente ».

Gnetnews