Tunisie : Le parti destourien rejette la mise en œuvre des réformes par décrets lois

16-11-2021

Le parti destourien libre réclame « la dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ; et l’appel immédiat à des élections législatives anticipées dans des délais courts », annonçant son intention de tenir un sit-in devant le siège de la présidence du gouvernement à la Kasbah, le samedi 20 novembre, à partir de 9h 30 mn.

Dans un communiqué rendu public ce mardi 16 novembre, le parti destourien libre (PDL) affirme qu’ »il n’y a pas lieu de mener des réformes politiques, économiques et sociales fondamentales, en vertu de décrets lois, dans le cadre de dispositions exceptionnelles ».

Le PDL s’oppose à « la poursuite de cette situation ambigüe ayant porté atteinte à l’image de la Tunisie dans le concert des nations, paralysé l’investissement, et approfondi la souffrance du citoyen », affirmant « la nécessité de passer à une situation politique stable à travers des institutions démocratiques élues, en mesure d’entamer l’opération de sauvetage intégral de la patrie ».

Le parti « s’étonne du grand silence de l’autorité en place, sur les attributs du projet du budget complémentaire de l’année 2021, et du projet de budget de l’année 2022, et l’opacité entourant les politiques générales et les priorités, qu’elle envisage mettre en place », mettant en garde contre « le recours à alourdir davantage les charges des citoyens et entreprises par des charges fiscales, et le prélèvement sur salaires et pensions pour compenser l’incapacité de l’Etat à mobiliser les ressources financières nécessaires ».

Le PDL déplore l’attitude du président de la république, consistant « à ignorer la demande populaire de dissoudre le parlement, ayant représenté la revendication la plus importante brandie lors des manifestations, par lesquelles, il a justifié les mesures du 25 juillet, tout en permettant à ses partisans d’opérer en dehors de la loi, pour faire la promotion de son projet politique ». Cela cache, selon le parti, « une volonté de prolonger la période exceptionnelle, pour se servir du pouvoir et de l’argent public, en vue d’imposer des restrictions sur son concurrent sérieux, attenter au principe d’égalité des chances, et étendre son hégémonie sur le paysage politique ».

Le parti exprime son rejet du « relâchement en matière de reddition des comptes envers les frères, en leur donnant l’occasion de se recycler et de réorganiser leurs rangs ».

Il dénonce « l’absence de volonté politique chez le président de la république, pour répondre aux revendications du peuple, visant à ouvrir les dossiers des assassinats, de la décapitation, de l’enrôlement des jeunes vers les foyers de tension…, appelant à assainir le climat électoral et à démanteler la tentacule associative et politique des frères. »

Gnetnews