Tunisie : « Les journalistes agressés par les manifestants anti-Saïed, la police intervient pour les protéger » (SNJT)
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) pointe ce lundi 27 septembre « une agression contre les journalistes et la liberté de presse », pendant les protestations contre les décisions du président de la république, Kaïs Saïed, survenues hier, dimanche 26 septembre, à l’avenue Habib-Bourguiba de Tunis.
Revenant sur les faits dans un communiqué, le syndicat a indiqué que « les protestataires s’en sont pris aux journalistes et photographes, par une violence verbale, et les ont accusés d’être à la solde de parties étrangères ». Ils ont « proféré des invectives à leur encontre, et les ont qualifiés des médias de la honte ».
« Certains contestataires ont pris les journalistes en photo, et leur ont proféré le slogan dégages, à l’heure où ils recueillaient des déclarations d’un député suspendu » ; les journalistes ont été, par ailleurs, harcelés et mis en difficulté lors de l’accomplissement de leur travail, déplore en substance le syndicat.
 Les agents de sécurité ont dû intervenir pour protéger les journalistes afin qu’ils puissent accomplir leur travail de terrain, devant la violence les ayant visés, ajoute le SNJT.
Le Syndicat des journalistes condamne, avec fermeté, « ces graves agressions, de la part de parties politiques connues pour leur hostilité à la liberté de presse ».
Ces pratiques constituent « une poursuite de la part des mêmes parties d’attenter au processus des libertés journalistiques, et une tentative acharnée d’impliquer les journalistes dans les conflits politiques ».
Le syndicat considère que « la tentative d’avoir la mainmise sur les médias et de les soumettre à des pressions, comme une grave atteinte à la liberté d’expression, et une menace à la sécurité des journalistes notamment ceux de terrain ».
« Les journalistes ne sont, en aucun cas une partie du conflit politique », affirme le syndicat, réitérant son appel au « respect du travail journalistique ».
Gnetnews