Tunisie : Les partis de Néjib Chebbi, Fadhel Abdelkefi, Ghazi Chaouachi et autres rejettent la suspension de la constitution et la monopolisation des pouvoirs

15-09-2021

Des partis politiques rejettent, d’une manière catégorique, tous les appels de suspendre la constitution, exhortant le président de la république « à s’en tenir aux engagements faits aux Tunisiens à respecter la constitution, ainsi qu’à la prestation de serment avant son accession à la tête de l’Etat ».

« Devant la poursuite des dispositions exceptionnelles annoncées par le président de la république depuis cinquante jours, avec le flou les ayant accompagnées, et l’absence d’une feuille de route claire en matière de processus de formation du gouvernement, de lutte contre la corruption, et les défis socio-économiques et sanitaires », Ettakatol, el-Joumhouri, Afek Tounes, Amel, et le courant démocrate expriment leur rejet de « l’état de concentration des pouvoirs et de monopolisation de la décision », s’étonnant de la poursuite de la vacance gouvernementale.

Les partis appellent à « la nécessité de désigner un chef du gouvernement doté de compétence, d’indépendance, et en mesure de répondre aux attentes sociales et économiques des Tunisiens, et de régler la crise des finances publiques pour épargner au pays, les risques de faillite ».

Les formations politiques dénoncent, dans un communiqué conjoint dont une copie est parvenue à Gnetnews, « les atteintes récurrentes contre les droits et les libertés, en prime le droit de s’exprimer, de circuler, le jugement des civils devant les tribunaux militaires, la domination de la pensée unique dans les médias », faisant « assumer au président de la république la responsabilité politique de ces dépassements« , et le pressant « d’y mettre fin immédiatement ».

Les partis affirment, par ailleurs, leur désapprobation de « toutes les initiatives individuelles d’imposer un processus politique au pays, et leur attachement à l’approche participative et au dialogue, comme méthode de gestion de la chose publique dans un cadre démocratique ».

Les formations politiques en question annoncent la poursuite des concertations, appelant « les forces civiles, politiques, sociales et démocratiques à l’action commune en vue de moraliser la chose publique et d’immuniser la démocratie contre la corruption, rompre avec la situation de flou et concentrer les efforts de l’Etat sur la concrétisation des revendications socioéconomiques des citoyens ».

Gnetnews