Tunisie : « L’Etat que dirige Kaïs Saïed essaie de se relever de nouveau » (Maghzaoui)

27-02-2023

Le Secrétaire Général du mouvement Echaâb, Zouheïr Maghzoui, a déclaré ce lundi 27 février que « la Tunisie ne vit pas une crise au vrai sens du terme, mais vit une gestation, et est en train de passer d’une opération politique frelatée, à une étape politique saine », ce passage se heurte, néanmoins, à de nombreuses difficultés.

S’agissant des dernières arrestations, il a considéré, dans un entretien avec Mosaïque, qu’ »elles ne sont pas liées à la personne du président de la république, mais à l’Etat tunisien qui essaie de se redresser, après avoir été éreinté tout au long d’une décennie, après les tentatives de son infiltration ». « L’Etat tunisien que dirige Kaïs Saïed essaie de se relever de nouveau, et la lutte contre la corruption est une revendication populaire », a-t-il dit.

« Le temps de la reddition des comptes est arrivé, en s’en tenant à la présomption d’innocence, en considérant l’accusé comme étant innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit prouvée, et en assurant un procès équitable », a-t-il dit, appelant le parquet « à révéler la vérité et à éclairer la lanterne de l’opinion publique, dans ce qui est appelé le complot contre la sûreté de l’Etat ».

« L’on ne doit pas se limiter à la version des avocats, celui qui a commis des crimes devra rendre des comptes, la justice ne devra céder à la pression d’aucune partie », a-t-il dit.

Maghzaoui a appelé à « la révision de certaines lois dont celle contre le terrorisme ». « Lors de la période de gestation, des erreurs peuvent être commises… nous n’acceptons pas les arrestations anarchiques, ce n’est pas uniquement, parce que nous sommes les soutiens du 25 juillet, mais à l’inverse, nous demandons à l’Etat de respecter son peuple ».

« Nous désapprouvons que la loi se faufile de nuit aux domiciles des gens, mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas complot et corruption », a-t il souligné.

Les opposants du 25 juillet sont nombreux, mais pourquoi a-t-on arrêté des personnes et non pas d’autres, a-t-il indiqué, appelant « à patienter et à laisser la justice faire son travail dans le calme ».

S’agissant de l’initiative de l’UGTT, il l’a considéré qu’elle était « tardive », « mais si une invitation est adressée à son parti pour y participer, il y réagira d’une manière positive ou négative ».

« Le mouvement Echaâb n’est pas heureux de ce qui se passe entre l’UGTT et la présidence, nous avons déjà indiqué à Kaïs Saïed que l’UGTT est un élément essentiel dans le paysage politique tunisien », a-t-il déclaré.

Gnetnews