Tunisie : L’INLUCC transmet au tribunal un dossier sur des soupçons de corruption contre un ex-ministre de l’Enseignement supérieur

L’instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) a transmis au procureur de la république près du tribunal de première instance de Tunis, un dossier lié à des soupçons de corruption administrative et financière, contre un ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de recherche scientifique, selon la dernière publication hebdomadaire de l’instance.
L’instance anti-corruption n’a pas révélé le nom de l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur en question, signalant qu’il est « soupçonné d’avoir utilisé sa qualité en tant que ministre, et des moyens de l’Etat, pour accélérer la création d’une université étrangère privée, en vue d’en tirer profit pour lui-même, et obtenir le poste de président d’une agence universitaire étrangère ».
L’INLUCC a ajouté que l’ancien ministre avait poursuivi l’exercice de ses fonctions à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur, pendant deux mois et demi, après avoir été élu à la tête de l’agence étrangère.
L’Inlucc a révélé des soupçons de dépassements en relation avec l’accord conclu par le ministère de l’Enseignement supérieur avec la Caisse des dépôts et consignations, en vue de contribuer au financement de l’instauration d’une université étrangère privée multidisciplinaire en Tunisie.
Ce dossier de corruption a été enclenché suite à une pétition qui était parvenue à l’instance, dans le cadre de la loi de « la dénonciation de la corruption et la protection des dénonciateurs ».