Tunisie : L’ordre des avocats évoque l’affaire Rached/ Akermi et pointe les menaces contre la paix civile

15-03-2021

Le Conseil national de l’ordre des avocats met en garde contre « la gravité de la situation sociale, économique, et politique dans le pays, qui menace, désormais, la paix civile, en l’absence de tout horizon de réforme et de développement, face à l’échec du pouvoir en place, à présenter des alternatives à même de traiter la situation déplorable du peuple tunisien ».

Dans un communiqué rendu public, hier dimanche 14 Mars à l’issue de sa réunion, l’ordre des avocats dénonce « les arrestations et comparutions abusives des avocats, à l’occasion de l’accomplissement de leur travail ou leur attachement au secret professionnel », pointant « la facilité par laquelle les mandats de dépôt sont émis à leur encontre, dans un amalgame clair entre l’action de l’avocat et les actes de ses clients, ce qui représente une violation du droit de la défense, et des restrictions imposées aux avocats dans l’accomplissement de leur profession ».

Après avoir examiné notamment le rapport de la Cour des comptes, la manière dont le Conseil supérieur de la magistrature, et le ministère de la Justice ont traité les accusations graves adressées au premier président de la Cour de Cassation (Ndlr : Taïeb Rached), et à l’ancien procureur de la république auprès du tribunal de première instance (Béchir Akremi), au sujet de soupçons de corruption…, la montée des protestations sociales…, le Conseil réitère son attachement à « la nécessité du respect par les pouvoirs publics, du droit à la manifestation pacifique, de la liberté d’expression, ainsi que de l’intégrité physique ».

Il met en garde contre « les conséquences de continuer à faire dévier les procédures juridiques, restreignant, ainsi les avocats lors de l’exercice de leur profession, et s’engage à défendre les garanties leur permettant d’accomplir leur mission ».

Gnetnews