Tunisie : L’UTICA propose un plan de sauvetage économique en dix points pour éviter le pire

L’UTICA exprime, ce vendredi 18 Juin, sa déception envers « la poursuite des querelles politiques entre les différentes composantes du pouvoir dans le pays, et l’impact négatif de cette situation sur les réalités financières, économiques et sociales ».
L’organisation patronale dit sa « vive préoccupation » envers la persistance de la propagation du Coronavirus, notamment « les chiffres effrayants » des décès, et le taux élevé des contaminations, considérant la santé du citoyen, comme étant la première des priorités.
Le patronat prédit le pire en matière de situation financière et économique, ce qui impose l’amorce de réformes structurelles urgentes, et pose l’urgence d’un plan de sauvetage économique reposant :
1* amélioration du climat des affaires et relance de l’investissement ;
2*Réhabilitation de la valeur travail, libération de l’initiative, et arrêt du blocage des sites de production ;
3*Incitation à l’exportation, et dynamisation de la diplomatie économique, ce qui aide à conquérir les marchés extérieurs, et à consolider l’attractivité de la destination tunisienne pour la polarisation de l’investissement ;
4*Révision du mode de gestion des ressources du pays ;
5*Règlement du problème de la dette ;
6*Réforme des entreprises publiques ;
7*Révision de la politique de compensation, en la dirigeant vers ceux qui la méritent sans porter atteinte aux intérêts des catégories vulnérables ;
8*Focalisation sur les secteurs promoteurs, particulièrement les énergies renouvelables ;
9*Résolution du problème de financement des projets dont souffrent les entreprises à cause du manque de liquidités ;
10*lutte contre le commerce parallèle, et son intégration rapide dans l’économie formelle.
L’organisation patronale affirme, d’autre part, que « l’expérience du dialogue national, ayant réuni l’UTICA, l’UGTT, le conseil de l’ordre des avocats et la LTDH, ces anciennes organisations nationales dont le capital historique est émaillé de militantismes à l’étape d’émancipation de la colonisation et de construction de l’Etat d’indépendance, a sauvé la Tunisie de la crise politique asphyxiante en 2013, et d’une catastrophe qui la guettait.
« Cette expérience a fait l’objet d’une unanimité nationale et internationale inédite, a fait valoir à la Tunisie le Nobel de la paix, et est devenue un modèle de référence sur les plans régional et international ».
« Le dialogue reste l’unique voie pour résoudre les problèmes quelle qu’en soit la nature », conclut-elle.
Gnetnews