Tunisie : Nabil Ammar met en garde à Kampala contre l’expansion de la pauvreté dans le monde
Le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Nabil Ammar, a mis en garde, à Kampala, contre les dangers de l’expansion de la pauvreté dans le monde et de la disparité croissante des niveaux de développement entre les pays du Nord et du Sud, incitant les pays développés à prendre conscience que ce gap de développement n’est plus dans leur intérêt, vu l’interdépendance des intérêts et des destins.
En marge de sa participation au 3ème Sommet du Sud du Groupe des 77 plus Chine, tenu les 21 et 22 janvier 2024 dans la capitale ougandaise, sous le thème « Ne laisser personne derrière », il a souligné la nécessité urgente de multiplier les efforts pour préserver les acquis de développement, les renforcer dans les pays en développement et soutenir leur résilience dans le cadre de la solidarité internationale et de responsabilité commune mais différenciée, moyennant de nouveaux mécanismes de coopération, rapporte le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Ammar a appelé à promouvoir activement la réforme du système financier international pour le rendre plus juste, plus efficace et plus représentatif des pays du Sud ; à trouver des solutions durables à la crise de la dette telle que sa conversion en projets de développement ; à surmonter les obstacles pour faciliter le recouvrement des fonds spoliés au profit des peuples touchés ; et à tenir les promesses de financement à l’appui des efforts de résilience et d’adaptation aux impacts du changement climatique.
Il a, également, souligné la nécessité d’accélérer le transfert de technologie vers les pays en développement, estimant que c’est le moins que les pays développés puissent leur offrir, en échange de leur bénéfice de l’éxode des compétences et cerveaux, sans aucun investissement dans leur formation.
« Ne laisser personne de côté » exige de nous « de ne pas laisser le peuple palestinien à la traîne, pour ce qui est du droit à la liberté, à la dignité et même au droit à la vie », a souligné .
Le devoir et la responsabilité juridiques et moraux placent la communauté internationale devant l’obligation d’unifier et d’intensifier ses efforts et ses actions afin de mettre fin à l’effusion de sang et au colonialisme et de soutenir les aspirations légitimes du peuple palestinien à la liberté, à l’indépendance et à une vie décente sur son territoire. Il a également réitéré le rejet par la Tunisie du double standard et de toute tentative d’assimiler le bourreau à la victime ou de liquider la cause palestinienne juste.